Conserver coûte que coûte grâce à la tolérance de la biologie
Une hirondelle ne fait pas le printemps. Néanmoins, quand elle passe, on est parfois content de la voir.
Ce cas clinique est particulier et illustre parfaitement l’évolution que suit l’endodontie depuis une dizaine d’années. Sans entrer dans le détail technique, cette dent expulsée avait été repositionnée dans son alvéole et un premier traitement de régénération intracanalaire tenté. Malheureusement suivi d’un échec. Le jeune âge de la patiente a été une motivation particulière pour tout tenter dans le but, au moins, de gagner du temps. Après plusieurs séances d’hydroxyde de calcium, l’apexification a été réalisée comme cela était possible. Le contrôle à 18 mois confirme que l’acharnement a payé.
Plus que sur l’éventuelle « prouesse technique » – qu’en tant que praticien nous pouvons être tentés de saluer –, il faut s’arrêter sur la facilité qu’a la biologie de stabiliser une situation pourtant désespérée, lorsque les conditions de remise en conditions saines sont mises en place.
Cet exemple clinique, et d’autres, nous conforte dans l’idée que le cognitif prend progressivement le pas sur la technique. Qui l’eut cru en endodontie ?
La digue comme moyen de protection contre la COVID-19
Bien que clairement mentionné comme « indispensable » pour réaliser un traitement endodontique dans les recommandations de la Haute Autorité de Santé, il faut reconnaître que la pose de la digue en tant que champ opératoire demeure un sujet de discussions parfois animées. Entre les détracteurs qui n’en voient pas l’intérêt et ceux qui ne comprennent pas comment il peut en être autrement, la discussion est sans fin.
En cette période de pandémie, les différentes autorités ont recommandé de protéger toutes les surfaces de nos salles de soins, d’aérer les cabinets pendant 15 minutes entre chaque patient, de nous transformer parfois en sosie de cosmonaute. Et pourtant… Pourtant, la digue reste l’une des meilleures barrières de prévention. Telle une lapalissade, les auteurs de ce papier le rappellent simplement.
Défaut d’approvisionnement ou simple coïncidence, il s’avère que lors de la reprise en mai dernier, c’est probablement la première fois que les distributeurs étaient en rupture de stocks… Pourvu que ça dure !
Le Dual Rinse HEDP, une solution mixte d’irrigation en endodontie
L’irrigation reste l’étape incontournable d’un traitement canalaire, puisqu’elle seule permet d’obtenir la désinfection du système endodontique avant son obturation.
Bien qu’aucun consensus ne soit actuellement rédigé sur le protocole précis à mettre en œuvre, l’association d’une solution désinfectante (l’hypochlorite de sodium) à une solution chélatante (EDTA ou acide citrique) est devenue indiscutable. La difficulté étant que les deux solutions ne peuvent être mélangées. Le protocole de rinçage final associe donc une alternance de l’utilisation des produits, ce qui rend le protocole un peu fastidieux.
Une équipe suisse a mis sur le marché, il y a deux ans environ, une nouvelle molécule chélatante qui se mélange à la solution désinfectante. Présenté sous la forme d’une poudre conditionnée en gélule, le Dual Rinse HEDP est dissous dans l’hypochlorite de sodium en début de traitement.
La solution mixte peut alors être utilisée tout au long du traitement, associant ainsi les avantages des deux produits (désinfectant et chélatant) pendant toute la durée du traitement.
Le produit est distribué par la société Medcem (www.medcem.eu).
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