SURVEILLEZ-VOUS DE PRÈS LE CONTENU DES DOCUMENTS D’INFORMATION PRÉSENTS DANS VOTRE SALLE D’ATTENTE ?
Selon l’association UFC Que Choisir, 53 % des documents présents dans celles des médecins « servent directement des intérêts commerciaux » : 20 % sont édités par les laboratoires pharmaceutiques, 13 % par des industries de l’agro-alimentaire.
Ce constat déplaît fortement à l’association de consommateurs qui titre, dans son mensuel de janvier, « Non aux marchands du temple dans les salles d’attente », et demande à la ministre de la Santé, dans un communiqué du 8 janvier, « d’interdire les prospectus commerciaux, pour ne maintenir dans les salles d’attente que les seuls messages d’information sur la santé ».
L’enquête auprès de 672 cabinets de médecins montre que les salles d’attente contiennent en moyenne 9 dépliants qui, pour la plupart, dissimulent leur vraie nature. Ainsi, « seuls 29 % des documents commerciaux affi chent ouvertement leur vocation publicitaire, quand 71 % d’entre eux la masquent derrière une apparente mission d’information ».
La Confédération des Syndicats Médicaux Français (CSMF) n’a pas tardé à réagir : « La plupart des dépliants et prospectus mis à la disposition des patients dans les salles d’attente des cabinets des médecins libéraux (…) sont des documents émanant des autorités sanitaires. (…) Ces documents participent à l’information des patients et, pour certains, relèvent de l’éducation thérapeutique, écrit le principal syndicat de médecins dans un communiqué du 9 janvier.
Concernant les prétendues publicités, l’UFC-Que Choisir, qui cherche à tout régenter, veut-elle aussi imposer la censure des pages de publicité contenues dans les journaux et magazines proposés dans les salles d’attente ? » La CSMF demande à l’UFC-Que Choisir « d’arrêter là son intrusion dans les cabinets médicaux, car il est hors de question que, demain, elle se permette de défi nir la couleur des peintures, la forme des chaises ou les espèces de plantes vertes autorisées, dans le but de se faire de la publicité. Les médecins libéraux sont encore maîtres chez eux et entendent le rester ! », conclut le syndicat.
Les professionnels de santé sont décidément une cible pour la presse « consommation ». Fin novembre, en plein ADF, 60 millions de consommateurs avait fait ses choux gras en publiant, avec l’aide de Santéclair, une contestable étude sur le reste à charge des prothèses dentaires et des traitements orthodontiques.
Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose…
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