Patricia adore son métier de secrétaire dentaire. Pour elle, ce n’est pas un simple « boulot » mais un investissement personnel. Plus importante encore que les tâches administratives, la dimension relationnelle est très présente, avec les patients, mais aussi au sein de l’équipe – praticiens, assistantes, secrétaire. Avec ses douze ans de métier, Patricia connaît parfaitement les besoins et problèmes de son praticien. Elle sait anticiper les contraintes de dernière minute. Des compétences saluées par la participation de tout le cabinet à des congrès internationaux. Le regard de Patricia s’allume quand elle évoque ses souvenirs de Londres, Venise et Marrakech.
Quand tout bascule
Émue, Patricia se souvient : « L’ambiance devient tendue, pesante. Du jour au lendemain, je dors moins bien, je traîne les pieds pour partir de chez moi le matin. Qu’est-ce qui m’arrive ? Pourquoi, tout à coup, je doute de moi, de mon travail ? » Son cerveau semble fonctionner au ralenti, elle n’arrive plus à se concentrer. Au bout de quelques semaines, elle ressent des tensions musculaires que rien n’apaise, et des problèmes digestifs qui nécessiteront un traitement médical quotidien. Même à la maison, l’ambiance s’en ressent. Et Patricia n’est pas la seule à vivre ce choc émotionnel : toute l’équipe en souffre. « Même si la définition du choc émotionnel, en psychologie, correspond aux conséquences d’un événement traumatisant comme un deuil, une déception amoureuse ou un problème familial, il peut aussi, selon moi, survenir dans le domaine professionnel », souligne Patricia.
Thérapie collective
Le leadership collaboratif (cohésion et harmonie) a été déployé au cabinet par deux exercices :
Le bâton d’hélium
L’autoévaluation de l’équipe
Les coéquipiers identifient les qualités qu’ils attribuent à l’équipe du cabinet, et les notent sur un papier. Ensuite, une mise en commun est faite à haute voix. L’exercice permet une prise de conscience de la valeur de chacun et de l’efficacité de l’équipe. Elle est également efficace pour identifier des problèmes cachés ou des conflits. « Une technique que l’on pratique trop peu souvent en France », regrette Patricia.
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