Plus de sept professionnels de santé sur dix (77,2 %) indiquent avoir déjà subi des violences dans le cadre de leur exercice professionnel. En grande majorité des violences verbales, mais aussi violences psychologiques (30,7 %), matérielles (19 %) physiques (16,8 %) et sexuelles (6,1 %), indiquent les résultats du questionnaire diffusé par l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS) lors de la première quinzaine du mois de mai.
3 506 professionnels de santé y ont répondu dont 184 chirurgiens-dentistes. Près de trois quarts des répondants sont des femmes (73,1 %).
Dans six cas sur dix, ces violences se sont produites plusieurs fois au cours des cinq dernières années, le plus souvent sur le lieu d’exercice du professionnel de santé. Elles n’ont pas été déclarées dans 73,4 % des cas. Et lorsqu’elles l’ont été, le professionnel de santé s’est en priorité tourné vers le commissariat ou la gendarmerie, beaucoup moins vers la plateforme de déclaration de l’Observatoire des violences en santé ou l’Ordre. Enfin, 67 % des répondants estiment que les violences à l’encontre des professionnels ont augmenté ces cinq dernières années.
Forte de ces résultats, l’intersyndicale (23 syndicats de professionnels de santé dont la FSDL et Les CDF) propose au ministère de la Santé des « solutions concrètes ».
– Mettre à disposition de tous une solution numérique d’alerte en cas de danger immédiat ;
– Créer une aide à l’installation de vidéosurveillance, via, par exemple, une défiscalisation ;
– Renforcer la formation des professionnels de santé en matière de gestion de la violence et de l’agressivité des patients ;
– Donner les moyens d’assurer le suivi des troubles psychiatriques ;
– Elaborer une communication à destination du grand public.
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