Vers une « génération sans tabac » en 2032

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Information dentaire

Après la « génération sans carie » évoquée dans la convention dentaire, voici la « génération sans tabac ». Le nouveau « Programme national de lutte contre le tabagisme » pour la période 2023-2027 présenté le 28 novembre par le ministre de la santé, Aurélien Rousseau a, en effet, pour objectif, de bâtir « la première génération sans tabac » à l’horizon 2032.

Pour prévenir l’entrée dans le tabagisme, en particulier chez les jeunes, il est principalement prévu d’augmenter régulièrement le prix du tabac pour arriver à un paquet à 13 euros en 2027, d’interdire les cigarettes électroniques jetables, dites « Puffs », très en vogue chez les plus jeunes ou encore d’instaurer le paquet neutre pour tous les produits du tabac et du vapotage.

Pour lutter contre le tabagisme passif de nouveaux lieux seront interdits aux fumeurs : plages, parcs publics, forêts, abords extérieurs de certains lieux publics à usage collectif comme les établissements scolaires et les « lieux de santé » (hôpitaux, campus des écoles).

Pour accompagner les fumeurs vers l’arrêt du tabac, le gouvernement entend, notamment, renforcer l’accessibilité des traitements de substitution nicotinique en expérimentant leur accès direct auprès du pharmacien (sur prescription de celui-ci donc) et en ouvrant leur prescription à distance par les professionnels de santé du dispositif « Tabac Info Service ».

La France doit également « poursuivre son engagement de lutter contre l’influence des industriels du tabac dans la politique de lutte contre le tabac », renforcer la lutte contre le marché parallèle du tabac et agir au niveau de l’Union Européenne « pour mieux harmoniser la politique fiscale et réduire les écarts de prix ».

Alors que notre pays compte encore 12 millions de fumeurs quotidiens, le tabac reste la première cause de mortalité évitable (75 000 décès par an, soit 1 décès sur 8), la première cause de mortalité précoce et la première cause de mortalité par cancer et par maladies cardiovasculaires. Son coût social annuel est de plus de 150 milliards d’euros.

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