Soixante ans ! Ce bel âge de l’Académie Nationale de Chirurgie Dentaire a été souligné par Marysette Folliguet, sa présidente, et Michel Jourde, son secrétaire perpétuel, lors de leurs allocutions d’ouverture. Un âge qui ne pèse en rien sur l’activité de l’institution, plus intense que jamais cette année au vu des nombreux dossiers sur lesquels elle a travaillé, notamment celui de la reconnaissance professionnelle des assistant(e)s dentaires.
Un allant qui s’exprime aussi par le souci de mettre à l’honneur de jeunes chercheurs grâce aux prix de l’Académie. Ce moment fort de la séance solennelle témoigne de l’excellence des travaux menés dans les facultés françaises. En récompensant les meilleures thèses de recherche et d’exercice, l’Académie et ses partenaires soulignent le talent des chirurgiens-dentistes de demain.
Un « coup de pouce » et une transmission chers à Michel Pompignoli qui recevait la Médaille de l’Académie des mains de Marysette Folliguet. Cette dernière, revenant sur le parcours de celui qui la précéda à la tête de l’institution, a évoqué ses activités d’enseignement, associatives, libérales, mais aussi rédactionnelles… Michel Pompignoli, aujourd’hui directeur scientifique de L’Information Dentaire, a notamment contribué à tisser des liens étroits entre l’Académie et le groupe Espace id. Des liens qui perdurent et se renforcent, comme en témoignait la remise d’un prix par Claudie Damour-Terrasson, présidente et directrice de rédaction de L’Information Dentaire.
Entraînant les participants à la découverte des progrès de la science, et bien au-delà, la séance s’est ensuite poursuivie par deux conférences passionnantes. Eliane Gluckman, hématologue à l’Hôpital Saint-Louis, professeur émérite de l’Université Paris Diderot, a d’abord évoqué la thérapie par cellules souches dans les maladies génétiques et auto-immunes, ouvrant un monde de possibilités en médecine réparatrice et régénérative, faisant entrevoir les bouleversements qui nous attendent dans les prochaines années, qui n’iront pas sans questionnements éthiques, juridiques et réglementaires. Des soucis qui se poseront peut-être un jour également dans le domaine d’expertise de la seconde conférencière, Anne-Marie Lagrange, astrophysicienne, directrice de recherche au CNRS, membre de l’Institut de planétologie et d’astrophysique de Grenoble, membre de l’Académie des sciences. Entraînant l’auditoire à la recherche d’autres mondes, elle a levé le voile sur les exo-planètes, leur formation, leur nombre, leur diversité… soulignant les avancées que promettent les télescopes géants attendus à l’horizon 2025. Peut-être sera-t-on alors capable de rechercher des signatures de vie sur d’autres planètes. Une perspective troublante et exaltante.
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