Une majorité des refus de soins concerne encore la profession

  • Publié le .
Information dentaire

Même si peu de cas de refus de soins sont signalés à l’Assurance maladie, une majorité concerne les chirurgiens-dentistes, souligne le rapport d’activité 2020 du service de médiation de la CNAM publié le 5 juillet. Ses médiateurs traitent les plaintes et signalements de refus de soins formulés par les bénéficiaires de la C2S (ex CMU-C et ACS) et de l’AME ou par les professionnels de santé.

209 dossiers ont été enregistrés pour l’année 2020, soit une diminution de 58 % par rapport à l’exercice 2019 (501 dossiers). Parmi ces signalements, 43 ont fait l’objet d’un abandon, « les médiateurs n’ayant pu aller plus avant dans leur instruction dans la mesure où l’assuré n’a pas communiqué les éléments nécessaires permettant d’apprécier la situation », indique le rapport.

Les bénéficiaires de la C2S représentent, comme en 2019, 94 % des signalements versus 6 % pour les bénéficiaires de l’AME. Les motifs de refus de soins le plus invoqué, quelle que soit la catégorie de professionnel de santé, est le « refus de tiers payant intégral » (49 %), puis le « dépassement d’honoraires, actes hors panier de soins ou hors nomenclature sans l’accord d’un devis signé » (27 %) et le « refus de rendez-vous » (10 %).

Les signalements qui concernent les chirurgiens-dentistes restent majoritaires (29,19 % contre 26,95 % en 2019), et ont pour principaux motifs des dépassements d’honoraires, des refus d’appliquer le tiers payant intégral, et des refus de rendez-vous. D’autres spécialistes (cardiologue, anesthésiste, rhumatologue, orthodontistes…) sont aussi concernés (17,70 % contre 21,75 % en 2019). Les médecins généralistes sont en cause dans 10,53 % des cas.

La grande majorité des signalements de refus de soins trouve une solutions grâce à médiation. Seuls 19 signalements sont restés sans solution amiable. « Il s’agit du cas du professionnel de santé qui ne répond pas aux courriers et appels du médiateur ou celui qui persiste à ne pas appliquer le tiers payant, ou encore qui refuse de rembourser le dépassement d’honoraires… », explique la CNAM.

Pour mémoire un décret publié le 4 octobre 2020 au Journal officiel définit la « procédure applicable aux refus de soins discriminatoires et aux dépassements d’honoraires abusifs ou illégaux ». Pour un refus de soins « avéré », une pénalité financière « équivalant à deux fois le plafond mensuel de sécurité sociale » est prévue (6 856 €). Pour les dépassements abusifs ce sera une pénalité équivalant « à deux fois le montant des dépassements facturés » (lire ici https://bit.ly/3yplNWu)

 

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Vie de la profession

Tout savoir sur le conventionnement en zone non prioritaire

L’assurance maladie a publié sur son site internet Ameli le 20 novembre tout ce qu’il faut savoir sur le conventionnement...
Vie de la profession

Les dentistes, acteurs du sevrage tabagique

Les chirurgiens-dentistes peuvent « dépister, sensibiliser, conseiller et aider leurs patients dans une démarche de sevrage tabagique en prescrivant des...
Vie de la profession

« Génération sans carie », l’UFSBD sonne la mobilisation générale

S’unir pour réussir. C’est ce qu’on retiendra de la matinée du colloque de santé publique de l’UFSBD organisé à Paris...
Vie de la profession

Naviguer et soigner autour du globe

Notre confrère retraité Jérôme Picard a pris la mer en 2022 pour aller soigner les plus démunis. Avec son bateau « Picaso » et sa mallette dentaire,...
Actualité Vie de la profession

Article réservé à nos abonnés Quand l’assistant(e)est agressé(e) par un(e) patient(e)

MÉDICO-JURIDIQUE EXEMPLE DE SITUATION Un patient inconnu se présente au cabinet sans rendez-vous pour être soulagé d’une pulpite aiguë dont...
Actualité Vie de la profession

Article réservé à nos abonnés Congés payés et arrêts maladie. Les nouvelles règles sont fixées

Médico-juridique   Arrêts maladie et ouverture des droits à congés payés Jusqu’à présent, les périodes d’absence pour maladie ou accident non professionnels...