L’Enfer selon Rodin
77 rue de Varenne, Paris 7e Métro Varenne ou Invalides
Jusqu’au 22 janvier 2017
Revivre la création d’une icône de l’art. C’est ce à quoi invite le Musée Rodin qui expose la genèse de la Porte de l’Enfer, chef d’œuvre mystérieux, imposant et incontournable de l’œuvre du sculpteur qui y a travaillé durant trente ans. Cette gigantesque porte en bronze, aussi riche de références que techniquement aboutie, livre une vision spectaculaire des Enfers, pleine de fièvre et de tourments. Plus de 170 œuvres, dont 60 dessins très rarement exposés, et des moulages préparatoires, dévoilent le raisonnement de Rodin, ses inspirations (Dante, Beaudelaire…) pour aboutir à cette “magasculpture” qui éclaire toute son œuvre puisque les nombreux groupes et figures de damnés qu’il dessine, modèle et assemble constituent un véritable répertoire de formes qu’il réutilise ensuite jusqu’à la fin de sa carrière. Le parcours de l’exposition se poursuit dans le jardin de sculptures du musée, où se trouve un exemplaire en bronze de la Porte.
Mexique 1900-1950
Grand Palais 3 avenue du Général Eisenhower, Paris 8e Métro Champs-Elysées Clémenceau
Jusqu’au 23 janvier 2017
Cette exposition propose un vaste panorama de la modernité mexicaine, depuis les prémices de la Révolution jusqu’au milieu du XXe siècle.
Elle met en évidence le paradoxe de l’art mexicain de ce siècle, étroitement connecté aux avant-gardes internationales tout en présentant une incroyable singularité, voire une étrangeté dérangeante pour le regard européen. Divisée en quatre modules (l’art avant la Révolution, le Mexique et la Révolution, les autres visages de l’école mexicaine et hybridations : rencontre de deux mondes), l’exposition présente les œuvres de Diego Rivera, Frida Kahlo, José Clemente Orozco, mais aussi de nombreux autres artistes moins connus, mais tout aussi intéressants pour comprendre cette relecture de l’art mexicain.
Frédéric Bazille (1841-1870) :La jeunesse de l’impressionnisme
Musée d’Orsay 1 rue de la Légion d’Honneur, Paris 7e Métro Solférino
Jusqu’au 5 mars 2017
Décédé en 1870 au combat à l’âge de 28 ans, Frédéric Bazille, que Monet surnommait le « grand molosse », était un peintre prometteur. L’exposition que lui consacre Orsay réunit une cinquantaine de ses tableaux, témoins de sa progression vers une expression toujours plus personnelle. Organisée de façon à la fois thématique et chronologique, elle permet de confronter ses œuvres à celles de ses contemporains comme Delacroix, Courbet, Manet, Monet, Renoir, Fantin-Latour, Guigou, Scholderer ou encore Cézanne. Des confrontations qui replacent le travail du peintre au cœur des grandes problématiques de la peinture d’avant-garde des années 1860 auxquelles il contribua largement, et mettent en relief sa profonde originalité. Une redécouverte d’un acteur majeur de la genèse de l’impressionnisme, malgré sa disparition précoce.
René Magritte, la trahison des images
Centre Pompidou Place Beaubourg, Paris 4e Métro Rambuteau, Hôtel de Ville, Châtelet
Jusqu’au 23 janvier 2017
Rassemblant des œuvres emblématiques et d’autres peu connues, cette exposition, qui s’inscrit dans la ligne des monographies que le Centre Pompidou a consacré aux figures majeures de l’art du XXe siècle, entend offrir une lecture renouvelée de l’une des plus grandes figures de l’art moderne. Elle explore l’intérêt du peintre pour la philosophie qui culmine en 1973 avec Ceci n’est pas une pipe, analyse sa réflexion et s’intéresse à son travail sur les représentations trompeuses du monde. En cinq sections, cette rétrospective passe en revue les éléments que René Magritte n’a cessé d’agencer et de recomposer au fil de son travail : la flamme, l’ombre, les rideaux, les mots et les corps morcelés.
Une grande exposition à ne pas rater, qui consacre l’artiste belge et souligne son apport au surréalisme.
La peinture américaine des années 1930 : The Age of Anxiety
Musée de l’Orangerie Jardin des Tuilerie, Paris 1er Métro Concorde
Jusqu’au 30 janvier 2017
Le 29 octobre 1929, la bourse de New York s’effondre, entraînant les États-Unis dans une terrible période d’insécurité économique et de troubles sociaux. C’est sur cette période de déstabilisation, propice aux questionnements, et à ses conséquences dans la peinture américaine, que s’attarde l’exposition. Dominée par une sensibilité réaliste, la peinture des années trente est néanmoins marquée par une grande diversité d’expressions. Aux côtés de figures cruciales comme Edward Hopper, Georgia O’Keeffe et Charles Sheeler, chacun présent avec des chefs d’œuvre, l’exposition propose de découvrir le Régionalisme du Midwest dominé par Grant Wood dont l’iconique American Gothic est montré pour la première fois en Europe. Elle permet aussi de saisir la part la plus politique et contestataire de la peinture de cette époque. La cinquantaine de toiles rassemblées montre la façon dont cette période fut décisive dans l’affirmation de la scène artistique moderne aux États-Unis.
De l’alcôve aux barricades : De Fragonard à David Dessins de l’École des Beaux Arts de Paris
Fondation Custodia 121 rue de Lille, Paris 7e Métro Assemblée Nationale
Jusqu’au 8 janvier 2017
Réunissant 145 dessins, cette exposition est l’occasion de dresser un panorama historique ambitieux de l’art de la seconde moitié du XVIIIe siècle, de la fin du règne de Louis XV à la Révolution. Les œuvres sélectionnées mettent en lumière une période particulièrement riche de bouleversements historiques, caractérisée par le passage de la Royauté à la République : un monde qui bascule du lieu de la cour à l’espace de la rue où prime la notion de citoyenneté. Organisée en sept chapitres – la formation académique, le séjour à Rome, la scène de genre, la peinture d’histoire, le paysage en France, le dessin d’architecture et les arts décoratifs –, elle réunit de nombreux chefs d’œuvre qui évoquent diversité de styles et d’approches. Ils permettent également de suivre la carrière des artistes, acteurs de ces évolutions. Une exposition particulièrement riche à découvrir sans faute.
Jade, des empereurs à l’Art déco
Musée Guimet 6 Place Iéna, Paris 16e Métro Iéna
Jusqu’au 16 janvier 2017
Quelque 330 pièces exceptionnelles en jade sont réunies pour la première fois en France, émanant de 15 institutions prestigieuses nationales et internationales dont le Musée national du Palais de Taipei. Elles permettent de prendre la mesure de cette pierre éternelle, objet de fascination, depuis les grands empereurs de Chine jusqu’aux plus grands joailliers qui le sublimèrent à travers leurs créations Arts déco inspirées du goût chinois. Une occasion unique d’admirer cette « belle pierre », « image de la bonté » pour Confucius, et de dérouler l’histoire millénaire qui, depuis le néolithique jusqu’aux années 1920, ne cesse de questionner sa beauté, sa vertu, son symbole et son prestige.
Ludwig van : Le mythe Beethoven
Cité de la musique – Philharmonie de Paris 221 avenue Jean Jaurès, Paris 19e Métro Porte de Pantin
Jusqu’au 29 janvier 2017
Attention génie ! Après David Bowie, Pierre Boulez ou Marc Chagall, Beethoven a inspiré à la Philharmonie de Paris une exposition d’une richesse et d’une diversité rares, qui montre que la stature de ce créateur dépassait, et de loin, le cadre de la musique dite classique. Plus de 250 œuvres visuelles et sonores sont réunies, témoignant du « mythe beethovénien » et de la prodigieuse fécondité de l’imaginaire suscité par le compositeur à partir du 26 mars 1827, jour de sa mort et d’un deuil collectif annoncé partout en Europe. Elles montrent la prodigieuse diversité de la postérité de Beethoven, saisi tout à la fois en tant qu’homme, icône, mythe, fétiche, idéologie et inspiration. Les documents rassemblés, photos, objets de curiosité, moulages, vidéos inattendues, BD, etc., déroulent presque deux siècles de création et concourent à montrer que ce « sourd qui entendait Dieu » inspira jusqu’à Snoopy !
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