« Les crises sanitaires récurrentes que nous venons de connaitre (sida, ESB, SRAS, MERS, grippes, SARS-CoV-2) ont toutes une origine animale, ce qui devrait conduire à un rapprochement des filières médicales humaine et vétérinaire », estiment les académies de Médecine, de Pharmacie et Vétérinaire, dans un avis commun de 8 juin.
Malgré une recommandation de grands organismes internationaux (OMS, FAO, OIE, UNICEF, Banque mondiale, Unisic) en 2008 intitulée « Un Monde, une seule Santé : un plan stratégique pour réduire les risques des maladies infectieuses à l’interface des écosystèmes humains-animaux », « force est de constater que la situation ne progresse malheureusement pas ou très peu en France », déplorent-elles.
Recrutement ou formation des étudiants, écoles, chercheurs, programmes et budgets de recherche, laboratoires,… les cloisonnements « étanches » entre médecine humaine et médecine vétérinaire demeurent. Très peu d’interactions, chacun dans son couloir.
« Lors de la mise en place du dépistage de la Covid-19, le rapprochement des deux filières aurait permis de perdre moins de temps avant l’utilisation pratique des appareils de diagnostic par PCR mis à disposition par les laboratoires vétérinaires », soulignent par exemple les trois académies.
Elles appellent donc « l’attention des autorités de notre pays, des média et du grand public, sur la nécessité de prendre les mesures nécessaires à un rapprochement des deux filières professionnelles en santé humaine et santé animale ». Mesures qui ne relèveraient selon elles que « d’une volonté politique ».
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