Augmentation progressive du prix du tabac, mise en place du paquet de cigarettes neutre, remboursement des substituts nicotiniques et Mois sans tabac : les quatre piliers du « Programme national de lutte contre le tabagisme en France », ont porté leurs fruits, constate un rapport de l’OCDE sur l’évaluation de ce programme publié le 16 juin.
Il a permis une forte baisse du tabagisme quotidien entre 2016 et 2019 (de 29,4 % à 24,0 % en métropole). Depuis, la prévalence s’est stabilisée. Les dernières données publiées en mai 2023 par Santé publique France (SPF) montrent qu’en 2022 plus de trois personnes sur dix déclarent fumer et un quart déclare fumer quotidiennement.
« Ces résultats appellent donc à une remobilisation des actions dans les politiques de lutte contre le tabagisme », estime SPF. Le jeu en vaut la chandelle.
Selon les simulations du rapport de l’OCDE, si ces mesures sont maintenues sur la période 2023-2050, elles permettraient « d’éviter environ 4 millions de cas de maladies chroniques, d’économiser 578 millions d’euros par an en dépenses de santé, et d’augmenter l’emploi et la productivité du travail de l’équivalent de 19 800 temps pleins supplémentaires par an, par rapport à un scénario dans lequel ce programme ne serait pas appliqué. »
Le coût de ces mesures, estimé à environ 148 millions d’euros par an, serait compensé par les économies sur les dépenses de santé à long terme, avec un rendement moyen de 4 euros pour chaque euro investi.
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