L’assurance maladie pourrait économiser chaque année 807 millions d’euros si les maladies parodontales des patients atteints de seulement trois pathologies chroniques étaient soignées, estime une étude du cabinet de conseil Asterès, commandée par l’ADF et le Comident.
Parmi 57 pathologies associées aux maladies parodontales, l’étude, dévoilée le 30 mai, en retient trois « pour leur corrélation certaine avec les maladies parodontales » : le diabète, les maladies cardiovasculaires et les maladies rénales chroniques.
En supposant qu’une réduction du risque de ces pathologies pourrait être obtenue en évitant les maladies parodontales, Asterès calcul le coût indirect des maladies parodontales à partir des coûts moyens de traitement pour chacune des trois pathologies.
Ainsi, en 2021, parmi les 102 400 patients atteints de maladies cardiovasculaires 3 672 cas étaient directement imputables aux maladies parodontales. Or, le coût de traitement annuel pour l’assurance maladie d’un individu atteint de maladies cardiovasculaires est en moyenne de 10 100 euros par malades. Avec un traitement préventif des maladies parodontales la Sécu aurait donc pu économiser près de 37 millions d’euros.
De même, toujours en 2021, le traitement précoce des maladie parodontales aurait pu éviter une dépense de 247 millions d’euros pour la prise en charge des patients diabétiques et cette économie potentielle passe à 522 millions d’euros dans le cas des maladies rénales chroniques.
« Investir dans la santé bucco-dentaire pourrait non seulement améliorer la qualité de vie des individus, mais aussi générer des économies substantielles pour le système de santé dans son ensemble, soulignent l’ADF et le Comident. La santé bucco-dentaire ne doit plus être le parent pauvre des politiques en santé. Une stratégie plus globale de santé publique est aujourd’hui nécessaire, pour avoir une vision large des enjeux et une approche coordonnée des moyens à mobiliser ».
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