3e Lauréat du Grand Prix Gestes et astuces 2020
Thomas Dubé
Cabinet Du Dr Jérémie Perrin, Planguenoual
La réalisation de prothèse implantaire nécessite une empreinte de situation des implants. Cette empreinte, physique ou numérique, requiert une précision importante. Une imprécision peut entraîner des contraintes sur les implants (par manque de passivité des infrastructures) ou une difficulté d’assemblage (réglage difficile des points de contacts). Le traitement de l’empreinte physique au cabinet avant l’envoi au laboratoire est primordial afin de ne pas déplacer les analogues et transferts d’empreintes.
Rinçage et désinfection
Après désinsertion, une empreinte se doit d’être décontaminée et traitée avant de la confier au laboratoire de prothèse. Les risques de contaminations croisées pour les assistant(e)s et les prothésistes sont importants et il en va de la responsabilité du praticien de protéger ses collaborateurs. Le simple rinçage de l’empreinte sous l’eau du robinet (fig. 1) élimine la plus grosse partie des pathogènes à la surface de l’empreinte. L’application de solution spécifique par pulvérisation ou immersion (fig. 2) termine la décontamination. Une empreinte contaminée va conduire à un modèle de travail contaminé, ceci exposera tous ceux qui seront en contact avec à des risques infectieux superflus.
Traitement de l’empreinte et protection pendant le transport
Comme n’importe quelle empreinte physique (aux alginates ou aux silicones), la partie de matériaux en excès qui dépassent souvent à l’arrière du porte-empreinte doit être coupée (fig. 3), pour ne pas engendrer de décollement de matériaux (et des imprécisions) quand l’empreinte est posée à plat (au moment de la coulée du plâtre par exemple). La particularité des empreintes implantaires est que l’analogue de l’implant doit être connecté au transfert correspondant dans l’empreinte (étape réalisée au cabinet). Une astuce possible est de protéger l’empreinte dans une boîte rigide, afin que les analogues qui dépassent de l’empreinte ne subissent pas de contraintes pendant le transport par coursier. Le plus simple est de « recycler » les boîtes de matériaux à empreinte vides (silicone putty, par exemple) (fig. 4), de les ajourer pour permettre le passage des poignées des portes empreintes et d’y placer les empreintes implantaires.
La précision obtenue au travers des empreintes implantaires n’est valable que si celle-ci ne subit pas de déformation entre le cabinet et le laboratoire de prothèse. Le recours aux boîtes vides de produits à empreinte permet de protéger, durant le transport, les analogues des chocs extérieurs et de garantir leur position par rapport aux structures adjacentes. L’avènement de l’empreinte optique va progressivement régler le problème de transport des empreintes physiques.
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