À ce jour, voilà bientôt deux mois que notre sphère professionnelle est en pleine ébullition. Non pas, comme certains voudraient le laisser croire, par un vieux réflexe corporatiste, mais bien par une réelle prise de conscience et une angoisse toute liée, de ce que nos professions et nos patients vont connaître demain.
Au rang des premiers sur le front, les étudiants de toute la France ont réagi massivement et mènent une grève exemplaire, indispensable soutien des actions syndicales parallèles. Hélas, les semaines passent et les démonstrations de mécontentement se renforcent, sans pour autant susciter l’intérêt légitime des médias généralistes ou des citoyens.
Toute lutte s’accompagne du meilleur comme du pire !
Le pire c’est le mépris avec lequel nos professions ont été décrites, traînées dans la boue des clichés surfaits d’une époque révolue ; la vilenie mensongère avec laquelle nos décideurs politiques exploitent les chiffres qui les arrangent pour ignorer ceux qui les dérangent.
Mais ce conflit a aussi vu le meilleur, l’éclosion d’un rapprochement de tous : étudiants, praticiens libéraux, hospitalo-universitaires, prothésistes et assistantes dentaires. Ceux qui nous gouvernent ne vivaient que de ces divisions : opposer les uns aux autres afin de semer le doute, la jalousie, l’envie…
Alors, oui, il faut se réjouir que le 3 mars dernier nos trois syndicats professionnels aient finalement tous appelé à la manifestation ; il faut applaudir la démarche du nouveau syndicat de prothésistes, le FPAD, dont le souhait principal est de défendre la situation en binôme professionnel qui est plus que jamais une réalité ! Il faut soutenir financièrement et surtout moralement nos étudiantes et étudiants à qui l’on a fait entrevoir des lendemains merveilleux, remplis de technologies innovantes, de complicités professionnelles, de sourires restitués, de patients satisfaits et reconnaissants !
Ces propos ne se veulent ni un message syndical ni une leçon de morale, je n’ai la compétence d’aucun d’entre eux. Non, il s’agit là de traduire un soutien et une détermination à constamment « tirer les choses vers le haut » ; cela a toujours été le moteur de mes choix professionnels, et je le sais partagé par toutes les équipes qui m’entourent dans le monde universitaire comme libéral, et dans le milieu de NOTRE presse professionnelle !
Olivier Etienne
Rédacteur en chef de Réalités Cliniques
Commentaires