L’URPS chirurgiens-dentistes du Grand Est appelle dans un communiqué l’ensemble des chirurgiens-dentistes de la région « dont la sécurité n’apparaît pas garantie lors de leur obligation de garde à se manifester auprès de l’ARS et du conseil départemental de l’Ordre » pour être exempté de garde.
L’URPS réagit ainsi à la décision prise par l’ARS, il y a deux semaines, de supprimer le tour de garde d’un centre dentaire situé dans un centre commercial de Reims pour « des motifs relatifs à la sécurité des biens et des personnes ».
« L’ARS estime qu’il y a un risque de pillage du centre commercial dans lequel est situé le centre, explique Matthieu Hutasse, élu de l’URPS (FSDL). Ces explications nous semblent plus que farfelues dans la mesure où le centre commercial dispose de son service de sécurité, de caméras de vidéosurveillance et que le restaurant situé dans la même galerie marchande est ouvert tous les dimanches sans que personne n’ait eu le moindre problème de sécurité à déplorer ».
« Chaque dimanche et jour férié les praticiens désignés assument leurs obligations réglementaires sans la moindre protection des personnes et des biens, souligne l’URPS. Si les centres de santé ne sont pas soumis au Code de déontologie, les praticiens y exerçant ne peuvent s’y soustraire » et doivent donc assumer leur tour de garde.
L’URPS rappelle, enfin, à l’ARS « qu’il est extraordinaire de défendre un problème de sécurité lié à l’implantation d’un centre dentaire dans une galerie marchande alors même que cette implantation est interdite par le Code de la santé publique. » Contactée, l’ARS ne nous a pas répondu.
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