Parmi les diverses techniques d’imagerie, la tomographie par cohérence optique est maintenant commercialement disponible et est considérée comme la technique la plus innovante en ophtalmologie. Elle est aussi utilisée dans d’autres domaines cliniques tels que la dermatologie, la gastro-entérologie, la cardiologie, la gynécologie, l’oncologie et la dentisterie, ainsi que dans d’autres secteurs non médicaux tels que la peinture et l’évaluation de la porosité d’un matériau. En dentisterie, des études ont été menées depuis 1998 pour évaluer les caries précoces et les cancers buccaux. Certaines ont porté sur les structures parodontales, en tant que potentiel outil diagnostique.
Il existe plusieurs types de tomographie par cohérence optique. Celui utilisé dans la présente étude est fondé sur l’application des transformations de Fourier. Deux longueurs d’onde ont été utilisées : 930-nm et 1 325-nm. L’étude portait sur l’application de cette technique d’imagerie aux tissus parodontaux, sur des mâchoires de porc fraîchement extraites.
L’analyse d’image a permis d’identifier la gencive libre et la gencive attachée, les dépôts de tartre à la surface des dents, y compris sous-gingivaux. De plus, l’épaisseur de la gencive et la profondeur sulculaire, de 0,8 à 4 mm, ont pu être mesurées de façon non invasive.
Les auteurs indiquent que le système opérant à 1 325-nm montrait une meilleure performance, avec une meilleure pénétration en profondeur.
La capacité de mesurer l’épaisseur gingivale pourrait être mise à profit chez l’homme, afin d’établir un standard quantitatif pour ce paramètre du phénotype. Ce type d’examen se heurte cependant à des difficultés pour être largement utilisé, comme la nécessité d’un grand nombre d’images pour une seule lésion ou l’absence d’une pièce à main peu coûteuse et peu encombrante pour tester les dents postérieures. Des développements technologiques sont encore nécessaires.
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