Une revue systématique et méta-analyse
Les résorptions radiculaires sont une des complications courantes qui peuvent apparaître au cours d’un traitement orthodontique et, selon des études histologiques, leur prévalence pourrait atteindre 90 % des dents traitées orthodontiquement.
Leur diagnostic précis revêt une importance cruciale et la radiographie périapicale en était l’outil de diagnostic le plus répandu au cours des dernières décennies. La tomodensitométrie à faisceau conique offre maintenant la possibilité de visualiser les données en trois dimensions et d’éliminer les superpositions structurelles.
L’objectif de cette revue systématique et méta-analyse était de comparer la précision diagnostique de la tomodensitométrie à faisceau conique (CBCT) et des radiographies périapicales (RP) pour la détection des résorptions radiculaires externes (RRE).
Les auteurs ont suivi les lignes directrices PRISMA pour l’écriture et la lecture des revues systématiques et des méta-analyses. Ils ont interrogé de façon systématique, jusqu’au mois d’août 2016, les principales bases de données électroniques : le Registre central Cochrane des essais contrôlés, PubMed, Embase, l’Infrastructure nationale du savoir en Chine et le Système d’information sur la littérature grise en Europe (SIGLE).
Ils ont effectué une recherche manuelle des revues pertinentes et ont examiné les bibliographies des articles sélectionnés, à la recherche d’autres articles pertinents. Seules ont été sélectionnées les études consacrées à la précision diagnostique du CBCT ou des RP pour les RRE, avec une simulation de RRE comme test de référence.
Les précisions diagnostiques du CBCT et de la RP ont été statistiquement combinées à l’aide d’une analyse bivariée. Une méta-analyse de régression et une analyse par sous-groupes ont été effectuées pour évaluer les sources d’hétérogénéité statistique. Une analyse de sensibilité a été utilisée pour tester la stabilité des résultats globaux de la méta-analyse.
Au total, 15 études ont été incluses dans cette revue systématique. Sur la base des résultats, le CBCT avait une sensibilité significativement plus élevée (0,89 ; intervalle de confiance à 95 % [IC] : 0,77-0,96) avec une aire sous la courbe (0,96 ; IC à 95 % : 0,77 à 0,96) que la RP (sensibilité : 0,68 ; IC à 95 % : 0,56-0,78) avec une aire sous la courbe (0,88; IC à 95 % : 0,85-0,90). Aucune différence de sensibilité, de spécificité et d’aire sous la courbe n’a été observée entre les RP, argentique et numérique.
Les auteurs concluent que le CBCT peut être considéré comme fiable pour détecter la présence de RRE en pratique clinique et qu’il a une efficacité diagnostique plus élevée que celle de la PR.
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