Dans les Pays-de-la-Loire, 47 % des personnes âgées de 55 ans et plus ont eu au moins un recours à des soins bucco-dentaires en 2017, quel que soit le lieu de ce recours (cabinet de ville libéral, centre mutualiste ou centre de santé dentaire, consultation externe), montre une étude menée par l’URPS chirurgiens-dentistes, l’Observatoire régional de la santé Pays-de-la-Loire et l’UFSBD et dévoilée lors du dernier congrès de l’ADF. Ce taux de recours est supérieur à celui observé en France (43 %), « mais nettement en deçà des recommandations qui préconisent, en plus d’un brossage biquotidien des dents, une visite annuelle chez le chirurgien-dentiste », souligne l’UFSBD. Plus inquiétant, cette proportion décroît de façon continue à partir de 65 ans. À 75 ans, ils sont 45 % à avoir effectué des soins dentaires dans l’année, puis 40 % à 80 ans, 35 % à 85 ans et 25 % à 90 ans… Les taux de recours concernent le détartrage (27 %), la radiologie et les soins de reconstitution des dents (chacun 24 %), la chirurgie (10 %), la prothèse fixe (8 %) et pour la prothèse amovible (7 %). Les actes de chirurgie et la pose ou réparation de prothèse amovible atteignent un pic à l’âge de 80 ans.
Comme au niveau national, les taux de recours varient sensiblement selon le genre, le milieu social et le lieu d’habitation. Ainsi, les femmes ont plus souvent recours au détartrage que les hommes dans la région (30 % versus 25 %), comme en France (27 % versus 22 %). Pour les autres soins, les taux de recours hommes/femmes sont assez similaires à la situation sociale et au lieu d’habitation. Les personnes résidant dans les communes les plus favorisées ont un taux de recours annuel qui dépasse de 13 points les taux observés dans les territoires les plus défavorisés (53 % versus 40 %). Et l’écart atteint aussi près de 10 points entre les personnes bénéficiant de la CMU complémentaire ou de l’Aide à la complémentaire santé (ACS), et celles qui n’en bénéficient pas (38 % versus 47 %). Enfin, le recours au cabinet dentaire au moment de l’entrée en Ehpad connaît des variations importantes selon les départements, entre 20 % des nouveaux arrivants en Mayenne et dans la Sarthe – un taux qui reste supérieur à la moyenne nationale – et 27 à 28 % dans les autres départements de la région.
Ce constat dans les Pays-de-la-Loire, largement similaire à la situation nationale, renforce l’UFSBD dans sa demande, formulée depuis plusieurs années déjà, de mettre en place un EBD à 55, 75 ans et avant toute entrée en Ehpad.
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