D’après les résultats du Baromètre de Santé publique France (SPF), publiés dans le BEH le 26 mai à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac qui se tient ce jour (31 mai), plus de trois adultes de 18-75 ans sur dix déclaraient fumer (31,8 %) et un sur quatre déclarait fumer tous les jours (25,5 %) en 2020, « sans variation significative par rapport à 2019 », soit 1,9 million de fumeurs quotidiens.
Mais après une baisse continue du tabagisme en France entre 2014 et 2019 cette stabilisation alerte. « Dans un contexte de crise sanitaire, psychologique, économique et sociale inédite, un des enjeux est de réinstaller une tendance à la baisse, et de renforcer encore la lutte auprès des populations les plus vulnérables face au tabagisme », indique SPF qui lance une nouvelle campagne de sensibilisation avec l’Assurance maladie.
Les inégalités sociales restent très marquées. La prévalence du tabagisme quotidien a augmenté significativement parmi le tiers de la population dont les revenus sont les moins élevés (de 30 % en 2019 à 33 % en 2020). « Cette augmentation est essentiellement due à une hausse entre 2019 et début 2020, avant le premier confinement, une stabilisation étant notée en post-confinement », remarque SPF. Etonnement d’ailleurs, les confinements et restrictions successifs au cours de la l’année 2020 ne semblent pas avoir eu d’impact particulièrement défavorable sur la prévalence du tabagisme quotidien. Selon SPF « celui-ci n’a pas significativement varié entre 2019 (24 %), le pré-confinement (26 %) et le post-confinement (25 %). Le nombre moyen de cigarettes fumées par jour par les fumeurs quotidiens n’a pas non plus varié ».
Rappelons que les chirurgiens-dentistes peuvent prescrire des traitements de substitution nicotinique (TSN) : gommes, patchs, pastilles,… Ils sont remboursés sur prescription à 65 % par l’Assurance maladie et souvent aussi par les complémentaires santé. Le conseil d’arrêt donné par un professionnel de santé augmente de plus de 50 % les chances que le fumeur parvienne à arrêter et qu’il maintienne son abstinence à long terme, c’est-à-dire plus de 6 mois.
Le tabac est toujours la première cause évitable de mortalité en France.
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