Les données de survie après traitement radiculaire issues de revues systématiques et d’études récentes conduites à Taiwan, en Allemagne, en Angleterre ou au Pays de Galles, rapportent des taux de 72 à 94,4 % de 2 à 10 ans. Il est possible que les systèmes de remboursement et les données culturelles influencent la décision de traiter endodontiquement ou d’extraire les dents affectées, ce qui pourrait influencer la survie par d’autres facteurs que les facteurs cliniques.
La présente étude s’appuie sur les données de 2009 de la Sécurité sociale suédoise à laquelle est affilié l’ensemble de la population de ce pays. Les données ont été analysées avec la méthode de Kaplan-Meier pour obtenir une estimation de survie à 5-6 ans. Les résultats indiquent que, dans l’année considérée, 248 299 dents ont été traitées. L’âge moyen des patients était de 55 ans (de 20 à 102 ans). Les dents les plus fréquemment traitées étaient les premières molaires maxillaires et mandibulaires. A 5-6 ans, 25 228 (10,2 %) des dents ont été extraites, donc 89,8 % étaient encore en place. La survie était plus élevée pour le groupe le plus jeune (93,2 % chez les 20-29 ans). Les prémolaires mandibulaires avaient le taux de survie le plus élevé (93,0 %) et les molaires mandibulaires le plus faible (87,5 %).
Les dents restaurées dans les six mois par une technique indirecte (restauration réalisée au laboratoire) présentaient le meilleur taux de survie (93,1 %), suivies par celles restaurées par une technique directe (89,6 %), alors que les dents non restaurées coronairement dans les six mois montraient la plus faible survie (85,8 %).
En conclusion, les dents traitées endodontiquement par les praticiens généralistes de la Suède montrent un taux de survie à 5-6 ans d’environ 90 %. La réalisation dans les six mois d’une restauration coronaire et son type influent sur la survie.
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