30,3 % des Français sont en surpoids (IMC > 25) et 17 % souffrent d’obésité (IMC > 30) dont 2 % d’obésité massive (IMC > 35), montre une enquête épidémiologique de la Ligue contre l’obésité et Odoxa publiée le 30 juin. Un travail réalisé en ligne auprès de 11 827 personnes dont 2 229 français de moins de 18 ans.
« Alors que la prévalence des personnes en surpoids recule de 2 points en 8 ans (date de la précédente enquête), celle des personnes en situation d’obésité continue d’augmenter, s’inquiète la ligue. Elle a progressé de 13 % en 8 ans et doublé depuis 1997 ».
Si les femmes sont toujours plus touchées que les hommes c’est auprès de ces derniers que les progressions sont les plus fortes notamment sur l’obésité massive : elle a été multipliée par 3 en 8 ans (passant de 0,6 % à 1,8 %). Les régions Françaises sont diversement touchées par l’obésité. L’île-de-France (14,2 %), mais aussi les régions du Sud et de l’Ouest du pays sont relativement épargnées alors que les régions du Nord et de l’Est sont nettement plus touchées : les régions Grand-Est (20,2 %) et Haut-de-France (22,1 %) sont les plus concernées.
34 % des enfants de 2 à 7 ans
L’obésité est aussi corrélée au milieu social et à l’âge. Ainsi, elle est deux fois plus élevée chez les catégories populaires (employés et ouvriers) que chez les cadres (18,0 % vs 9,9 %) et progresse avec l’âge : 9,2 % chez les 18-24 ans, 13,8 % chez les 25- 34 ans, 16,7 % chez les 35-44 ans, 18,4 % chez les 45-54 ans, 19,9 % chez les 55-64 ans et 19,2 % chez les 65 ans et plus.
Pour la première fois l’enquête s’est intéressée aux enfants. Bilan édifiant : 34 % des enfants de 2 à 7 ans et 21 % des enfants/jeunes de 8 à 17 ans sont en situation de surpoids ou d’obésité. « Des chiffres élevés qui posent question sur l’adéquation des seuils actuels pour mesurer la prévalence de l’obésité ou du surpoids », tempère toutefois la Ligue.
Parmi les 8-17 ans en situation d’obésité, les jeunes garçons sont presque deux fois plus nombreux (62 %) que les jeunes filles (38 %). On observe aussi une surreprésentation des jeunes issus de catégories populaires et inactives (chômeurs, femmes/hommes au foyer) : 75 % des 8-17 ans en surcharge pondérale sont issus de ces catégories, soit 9 points de plus que dans la population générale.
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