Sur fond de transfert de charges en dentaire, la Mutualité annonce des cotisations en hausse moyenne de 8,1 %

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Information dentaire

Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, qui avait estimé le 6 décembre dans les colonnes du Midi Libre que les augmentations des mutuelles prévues de 8 à 10 % pour 2024 n’étaient « pas tenables », « pas acceptables » en est pour ses frais. Leurs cotisations vont bel et bien grimper de + 8,1 % en moyenne.

Une augmentation inédite par son ampleur « qui suit l’évolution globale des dépenses de santé », indique la Mutualité Française le 19 décembre. Se fondant sur une enquête représentative portant sur 38 mutuelles elle estime, dans le détail, que les tarifs vont augmenter de 7,3 % pour les contrats individuels, 9,9 % pour les contrats collectifs obligatoires et 7,7 % pour les contrats collectifs facultatifs.

En cause, selon elle, de nouvelles dépenses actées en 2023 : augmentation des rémunérations des professionnels de santé (revalorisation de la consultation des médecins, d’actes médicaux et paramédicaux) et désengagement de l’assurance maladie dans la prise en charge des soins dentaires (de 70 à 60 %) entièrement compensé par les mutuelles.

Qui plus est, « les prestations versées par les mutuelles ont augmenté de + 6 % par rapport à la même période l’année précédente, soit nettement plus que l’augmentation qui était estimée », indique la Mutualité. Responsable : le 100 % santé qui tourne en effet à plein régime notamment dans le secteur dentaire.

« Si nous augmentons les tarifs des mutuelles, c’est que nous n’avons pas le choix pour continuer à couvrir les dépenses de santé de nos adhérents en garantissant un reste à charge le plus faible d’Europe, assure Eric Chenut, président de la Mutualité Française. Par ailleurs, les mutuelles ne peuvent générer de déficits ».

Quant aux 20 % de frais de gestion souvent montrés du doigt, la Mutualité assure qu’ils financent « en réalité » des services tels que « des accueils physiques sur tout le territoire, des plateformes téléphoniques pour assurer une relation au plus proche avec les assurés, des dépenses de prévention et d’action sociale, des plateformes de téléconsultation ou les systèmes d’information pour le tiers payant ».

« Ni l’Etat, ni l’Assurance maladie, ne se désengagent pour faire peser des charges sur les complémentaires, a réagit Aurélien Rousseau sur X. 8,1% de hausse moyenne, ce sont des mutuelles à + 13 %. C’est incompréhensible. Ouvrons tous les sujets, y compris ceux des frais de gestion des complémentaires. »

Les augmentations moyennes des cotisations des assurances privées et des instituts de prévoyance ne sont pas encore connues.

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