Son rôle est de développer des liens, par des séminaires et des congrès, entre tous les orthodontistes francophones et leur offrir une tribune.
Des « rencontres francophones » ont été ainsi organisées tous les deux ans dans de nombreux pays de la francophonie : Beyrouth en 2005, Marrakech en 2007, Tozeur en 2009, Bucarest en 2011, Paris en 2013 et Ostende en 2015.
Notre 7e rencontre est d’ores et déjà programmée à Montréal les 28 et 29 mai 2017, sous la présidence de Sylvain Gagnon.
L’esprit de notre association est de constituer une association internationale francophone à l’instar des grandes sociétés supranationales (EOS, sociétés d’orthodontie d’Amérique latine, d’Asie du sud-est, etc.), mais aussi de revenir à l’idée originelle des sociétés scientifiques : favoriser la participation de tous les confrères et développer une confraternité active.
C’est la raison pour laquelle la cotisation est symbolique (20 euros), juste suffisante pour entretenir les structures communes. Aucun honoraire ni défraiement des orateurs francophones (à l’exception d’orateurs invités non orthodontistes ou non francophones) n’est prévu !
Il ne me semble pas éthique de se faire payer sa conférence ou ses frais alors que l’on participe aux décisions de l’association.
Même s’il y a une structure organisatrice avec un président de session et un conseil d’administration censé gérer le quotidien de l’association, Il n’y a pas de hiérarchisation. L’atmosphère de l’AIOF a toujours été, depuis son premier congrès à Beyrouth, très amicale, fondée au départ par un groupe d’idéalistes soucieux de développer des cours de formation et de mise à niveau dans les différents pays francophones.
Des statuts et une reconnaissance légale n’ont été mis en place que depuis 2014, afin d’attirer des sponsors et de permettre aux participants de déclarer leurs frais professionnels.
Chaque membre doit être conscient qu’il participe à l’élaboration d’un projet qui le concerne directement : le développement d’une association internationale francophone, le maintien de notre langue commune dans notre profession, de publications, de conférences, de l’accès dans notre langue maternelle à l’information scientifique. Le projet n’en est qu’à ses débuts mais il est crucial dans notre époque mondialisée de rapidement préserver et défendre notre visibilité, notre espace d’expression.
Certes, il existe des sociétés nationales comme les sociétés française, belge, luxembourgeoise, etc. mais leur activité est dédiée essentiellement aux enjeux nationaux, les étrangers membres de ces associations nationales n’étant réellement que des sympathisants invités.
C’est pourquoi l’existence d’une association supranationale regroupant l’ensemble du monde francophone et développant une activité scientifique sur un domaine partageant, par l’histoire, une langue et des valeurs communes me semble être indispensable.
Quel est actuellement pour des francophones non français (Congo, Algérie, Tunisie, etc.) l’accès à l’information scientifique internationale si ce n’est au travers des grandes sociétés anglophones (EOS, AAO, etc.) ou au travers de leur association nationale ?
N’est-il pas désespérant de ne voir aucune association internationale de langue française en orthodontie jouer ce rôle de « fédérateur » et de représentation du monde orthodontique francophone ?
Il n’est pas question pour nous de rentrer dans une rivalité « ringarde » avec le monde anglophone mais plutôt de nous regrouper en une association représentative pour ne pas être relégué au statut d’une langue et d’un groupe scientifique « local ». C’est l’avenir de notre profession orthodontique dans nos pays de langue française que nous décidons de protéger ! Sans cela, les pays de langue française seront de plus en plus contraints de ne publier et ne lire l’information scientifique que dans une langue qui n’est pas la leur. Il est bien temps de réagir et de se projeter au-delà des frontières nationales étriquées où il semble que nous avons de plus en plus, une voix inaudible à l’échelle mondiale.
Il faut, plus que jamais, s’adapter à la mondialisation de notre profession et ne plus se voir uniquement comme appartenant à une société nationale, désormais plus petite et confidentielle que jamais, mais plutôt à un regroupement international d’orthodontistes francophones dont le champ d’action devient plus culturel, plus scientifique, au-delà des frontières administratives.
Il ne faut pas se laisser aller au déclin, mais être plus ambitieux et conquérants dans l’édification d’un grand groupe professionnel de langue française auquel nous serons tous fiers d’appartenir.
Je vous engage tous à rejoindre notre Association Internationale des Orthodontistes Francophones (AIOF) et à participer aux 7e rencontres Internationales Francophones à Montréal les 28 et 29 mai 2017.
Bien amicalement et confraternellement,
www.aiof.org
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