Accès aux soins, financement, démographie professionnelle, maladies chroniques, nutrition, précarité, prévention, handicap, grand âge… : tous ceux qui le souhaitent (citoyens, professionnels du secteur, représentants d’associations…) sont invités à partager leurs constats, leurs réflexions, leurs problématiques ou leurs propositions.
« La profession sait réagir dans l’urgence comme lors de la crise du Covid, se faire entendre comme lors des discussions récentes au Parlement sur les lois concernant l’encadrement des centres de santé ou la création du métier d’assistante dentaire de niveau 2. Les conventions permettent aussi d’avancer comme avec le 100 % santé qui a amélioré l’accès aux soins, mais nous voyons bien que tout cela n’est pas suffisant tant les implications de la santé bucco-dentaire sont multiples, étroitement liées à la santé en général, constate Julien Laupie, secrétaire général de l’ADF. Nous devons disposer d’un état des lieux et d’une feuille de route pour les dix ou quinze prochaines années avec des objectifs clairs et chiffrés, des bilans d’étapes, une idée des moyens à mobiliser pour y arriver. »
Depuis le dernier plan de prévention entre 2006 et 2010, « la France navigue sans pilote sur la santé bucco-dentaire », notait l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) en 2013. Les deux organisations ont donc décidé de « changer de braquet » et de mettre en commun leurs moyens humains et financiers pour « interpeller les pouvoirs publics, afin que la santé bucco-dentaire ne soit plus le parent pauvre des politiques publiques en santé ».Les premières rencontres avec les associations de patients sont en cours et une étude sur les « coûts de l’inaction » a été commandée. « Par exemple, combien coûte à la société un accouchement prématuré lié à une maladie parodontale non soignée ? C’est concret ça. Il faut montrer la réalité aux pouvoirs publics », insiste Doniphan Hammer, également secrétaire général de l’ADF.
Comident et ADF se sont donnés six mois pour collecter données et points de vue. Une synthèse sera réalisée au mois de novembre et une restitution à la profession se fera au cours « d’États généraux de la santé bucco-dentaire » lors du congrès de l’ADF 2023. Viendra alors le temps d’interpeller les pouvoirs publics. « Plutôt que le gouvernement ou les ministères, nous comptons sur les parlementaires pour porter notre message, souligne Julien Laupie. Nous devons trouver celles ou ceux capables de se faire entendre. »
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