Le 11 octobre dernier, 400 personnes répondant à l’invitation de Corinne Touboul et de son équipe étaient réunies à la Maison de la chimie dans une ambiance festive et chaleureuse pour célébrer le cinquantenaire de la Société Odontologique de Paris (SOP).
Marc Roché, président de la SOP, a ouvert la soirée en prononçant un discours. Il a tenu à remercier ses prédécesseurs : Philippe Safar, Patrick Missika et Meyer Fitoussi pour avoir mené la SOP à ce qu’elle est aujourd’hui.
Le lendemain, la SOP organisait une journée de conférences. Elle avait demandé à 12 conférenciers de transmettre leur message pour les 50 ans à venir. Stéphane Simon a débuté en abordant le thème du changement en se questionnant sur les bénéfices et inconvénients d’y résister. Changer, c’est sortir de sa zone de confort et c’est quelque part se mettre en danger. Franck Decup a ensuite exposé une vision biologique de la dentisterie restauratrice. Il nous propose, face à une situation clinique, de se poser cette question : de quoi la dent a-t-elle besoin ? Et c’est à travers une présentation qui a fait l’unanimité dans la salle qu’il est revenu sur un aspect biologique de la structure dentaire, sur le diagnostic des différentes lésions dentaires, sur l’analyse et le traitement des tissus et enfin sur les techniques de restaurations conservatrices et biomimétiques.
Christian Moussaly a abordé le thème de la CFAO. Il a développé l’apport du numérique dans la gestion pluridisciplinaire dans un cas complexe d’amélogénèse imparfaite.
Jean-François Lasserre a ensuite partagé son epérience sur les restaurations adhésives de céramique. Il est revenu sur l’évolution des techniques de restauration. Pour lui, l’avenir de la dentisterie réside dans la simplification des procédures de collage, et dans la généralisation, pour des raisons économiques, de la zircone monolithique par CFAO.
Christophe Dunglas a développé les limites du déplacement orthodontique. À travers de magnifiques cas cliniques, il a invité les participants à rester vigilants, à optimiser, à visualiser et à appréhender ce qui n’est pas virtuable comme la langue et les dents de sagesse. Il a également insisté sur l’apport incontournable du cone beam dans le traitement orthodontique.
Pierre Machtou a pour sa part montré comment réaliser un cathétérisme initial mécanisé de manière rapide et sûre.
Sophie-Myriam Dridi a abordé le thème de la médecine parodontale, une véritable révolution conceptuelle. La connaissance du microbiote buccal ouvre de nouveaux horizons dans le traitement des parodontopathies.
Jean-Louis Giovannoli a ensuite développé les différents profils à risque en parodontie et les choix thérapeutiques associés. Afin de prévenir les complications infectieuses, il faut tout d’abord être capable d’identifier les facteurs de risque et le diagnostic parodontal. De plus, il faut maîtriser la maladie parodontale et systématiser l’élimination des poches parodontales avant la mise en place d’implant et aussi avant la mise en place d’un traitement orthdontique. Enfin le docteur Giovannoli a rappelé l’importance de la maintenance parodontale.
Virginie Monnet-Corti a démontré que l’esthétique du sourire se vit en rose. En effet, l’architecture gingivale est un pilier essentiel de cette esthétique.
Pascal Valentini a parlé des complications en chirurgie implantaire. Il est très important de faire la différence entre compétence et performance et ne pas se surestimer. De plus, il ne faut pas se lancer dans un traitement sans savoir gérer l’ensemble des complications qui peuvent en découdre.
Frédéric Chiche s’est ensuite questionné sur les limites de l’extraction implantation immédiate.
Enfin, Marcel Begin a clôturé cette belle journée partageant son point de vue sur l’apport de l’implantologie à la prothèse amovible partielle. Dans les cas d’édentement asymétrique de très grande étendue, d’édentement uni ou bilatéral postérieur en extension et d’édentement antérieur de grande étendue, la mise en place d’implant(s) permet d’améliorer la stabilité de la prothèse amovible partielle (PAP) et donc d’apporter du confort au patient.
Lors de cette journée, Marc Roché a decerné le prix du meilleur conférencier SOP-Dentsply-Sirona 2017 à Anthony Atlan et à Romain Chéron qui ont formé un exceptionnel duo lors de la journée télévisée intitulée « la révolution restauratrice non invasive » en janvier.
Ce 50e anniversaire marque un tournant pour la SOP qui s’ouvre vers l’avenir avec un nouveau logo, un nouveau site Internet et des projets de nouveaux formats de journées.
Encore un très bel anniversaire à la SOP !
Anne-Laure Charreteur
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