Les professionnels de santé (PS) à l’hôpital sont deux fois plus nombreux que les autres actifs (46 % contre 23 %) à se dire « insatisfaits » de leur travail alors même qu’ils sont confrontés à une charge de travail plus importante.
En moyenne, ils travaillent 40h par semaine et un quart d’entre eux travaillent plus de 45h par semaine (une proportion 10 fois supérieure au reste des actifs), montre une enquête Odoxa pour la Mutuelle nationale des hospitaliers (MNH), menée début septembre auprès d’un échantillon représentatif de 1005 Français âgés de 18 ans et plus et de 1 325 professionnels de santé dont 703 infirmiers, 233 aides-soignants, 137 médecins et 252 autres professionnels de santé (cadres de santé, personnels administratifs…).
Trois-quarts des soignants jugent leur emploi fatiguant, alors que moins de la moitié de la population active porte le même jugement. Ce sentiment de lassitude est partagé notamment par 56 % des médecins, 79 % des infirmiers et même 87 % des aides-soignants.
7 professionnels de santé sur 10 se disent « souvent » ou « très souvent » confrontés à la souffrance morale et même à la souffrance physique (68 % dont 48 % « très souvent ») de leurs patients. Et malheureusement, près d’un PS sur deux (46 %) se sent « impuissant » face à la maladie de certains patients. Cette souffrance morale se double de violences morales et même physiques qu’ils subissent aussi au quotidien : environ 40 % sont « souvent » confrontés à l’incivilité ou l’agressivité physique de certains patients.
Les deux-tiers des PS ont des difficultés à dormir et 31 % (soit 30 % de plus que la moyenne nationale) prennent des somnifères ou des tranquillisants. La moitié d’entre eux (47 %) a eu un arrêt de travail au cours des 12 derniers mois, prenant en moyenne 13,6 jours d’arrêt, le plus souvent en raison d’un stress professionnel.
Le tableau est bien sombre…. Dans le sondage, les soignants estiment, que pour remédier à ce mal-être au travail, il faudrait modifier les charge, condition, et durée du travail ( 35 %), augmenter les effectifs (17%) et mieux reconnaître leurs métiers (10%).
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