Le programme national de dépistage organisé du cancer du sein a 20 ans. L’occasion pour Santé publique France (SPF) de publier le 15 octobre un bilan chiffré.
Dès la première année, en 2004, la participation des femmes âgées de 50 à 74 ans sans risque élevé de cancer, population cible du programme, s’élevait à 38,3 %. Après avoir augmenté jusqu’en 2011-2012 pour atteindre un pic à 52,3 %, la participation au programme a diminué progressivement, pour toutes les tranches d’âge et dans toutes les régions.
Mais une baisse plus importante encore a été observée en 2020 en raison de l’épidémie de Covid-19. « En 2020, la fermeture des cabinets de radiologie a engendré des décalages importants dans le rythme d’envoi des invitations à participer au programme », note SPF. Cette année-là, le taux de participation atteignait péniblement 43 %.
Depuis, il y a du mieux mais « la participation reste insuffisante », selon SPF. L’année dernière elle a été de 46,5 %, inférieure à celle de 2021-2022 et « il est probable que les conséquences des perturbations dues au Covid-19 auront aussi un retentissement sur la participation de l’année 2024 », prévient l’agence.
Heureusement, participation à ce programme est complétée par environ 10 % de recours à un dépistage hors programme, permettant d’établir un taux de couverture aux alentours de 60 %, soit proche des 70 % recommandés par les instances européennes.
Mais, estime SPF, « il est important que les femmes, qui souhaitent se faire dépister, soient orientées vers le programme national de dépistage organisé, plus performant car s’accompagnant d’une seconde lecture des résultats et d’une meilleure qualité de la procédure dans son ensemble ».
Avec environ 61 000 cas et 12 000 décès estimés en France en 2023, le cancer du sein représente la première cause de cancers féminins et de décès par cancer chez la femme comme dans les autres pays industrialisés.
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