L’UFSBD PACA et l’URPS chirurgiens-dentistes PACA ont réalisé du 12 au 23 juin 2017 une enquête épidémiologique sur la santé parodontale des adultes de 35 à 65 ans vivant dans la région. 112 chirurgiens-
dentistes libéraux, mobilisés pour l’opération, ont recueilli les principaux indicateurs cliniques et les facteurs de risque associés auprès de 1 536 patients (56,4 % de femmes) essentiellement employés (31,3 %), cadres (17,6 %) et artisans ou commerçants (13,1 %). Une large majorité de l’échantillon est non-fumeur (69,9 %), indemne de diabète de type 2 (95,5 %) et sans antécédents familiaux de maladies parodontales (64,3 %).
Le dernier examen bucco-dentaire se situe entre un et deux ans pour 25,6 % et date de plus de deux ans pour 18,4 %. Les résultats ne sont pas brillants. Seul un quart des patients présente une dentition sans plaque dentaire, principalement chez les patients dont le dernier rendez-vous chez un chirurgien-dentiste a moins d’un an (59 %), chez les artisans/commerçants, les cadres (28,8 %) et les non-fumeurs (29 % contre 17,5 % chez les fumeurs). Pour un tiers, cette plaque est décelable à la sonde et pour plus de 40 % elle est visible à l’œil nu et parfois même « très abondante » (10,4 %) pour les patients qui, à l’inverse, n’ont pas consulté depuis plus d’un an. Concernant l’état de santé gingivale, un quart seulement des patients est en bonne santé parodontale, principalement chez les femmes (29,7 % contre 20,1 % pour les hommes), les employés et les cadres. 3 patients sur 4 (74,4 %) présentent donc une pathologie à des degrés d’atteinte différents.
Une gingivite pour près d’un tiers (27,1 %), particulièrement chez les patients atteints de diabète de type 2 (43,5 % contre 28,4 % des adultes non malades), et une parodontite modérée à sévère pour 4 patients sur 10. Les cas sévères correspondent à des poches de plus de 6 mm (18,8 %), essentiellement parmi les agriculteurs, les chômeurs et les ouvriers avec des antécédents familiaux.
« Si notre étude ne peut être considérée comme réellement représentative compte tenu du recrutement, du fait qu’elle n’évalue que des patients consultant en cabinet dentaire et de sa courte durée, ces résultats correspondent pleinement à ceux décrits dans les études nationales et internationales publiées, commentent l’UFSBD et l’URPS. Elle montre une fois de plus que la prévention et les traitements parodontaux doivent devenir une priorité des pouvoirs publics, passant nécessairement par une meilleure valorisation des actes, la responsabilisation des patients et le renforcement des messages de prévention. »
Seul un quart des patients présente une denture sans plaque dentaire
- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
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