Un mois jour pour jour après avoir pris la décision « historique et difficile à prendre » de suspendre l’activité de tous les cabinets dentaires et d’assurer une régulation des urgences, le président du Conseil national de l’Ordre, Serge Fournier, dans un communiqué du 17 mars « remercie chaleureusement » les consoeurs et confrères pour les actions menées et pour l’image renvoyée par la profession « en vous inscrivant à la réserve sanitaire, en participant au COVIDOM et en ayant répondu favorablement à l’appel que nous avons lancé pour renforcer les équipes soignantes de l’APHP et en faisant des dons d’équipements aux autres professionnels de santé ainsi qu’aux EHPAD ».
Il le réaffirme, fermer les cabinets, malgré les conséquences que cela pouvait engendrer, était absolument nécessaire « pour protéger les patients, les praticiens, l’ensemble du personnel des cabinets dentaires ainsi que leurs familles ». Cette mesure « a évité une augmentation du nombre de personnes contaminées, ce qui n’aurait fait qu’aggraver la situation dans les hôpitaux (…). La mise en place du numéro national, avec plus de 85 000 appels, a permis le désengorgement du Samu et des services hospitaliers ».
Adapter la permanence des soins
La réouverture des cabinets à partir du 11 mai « ne pourra se faire que progressivement avec des protocoles particuliers concernant l’organisation de l’accueil et des soins des patients, la décontamination et la stérilisation du matériel et des locaux ». Et uniquement si les praticiens sont en possession d’EPI (équipement de protection individuel). Justement, Serge Fournier l’assure « l’équité sera respectée entre tous les chirurgiens-dentistes » quant à l’approvisionnement en EPI. Des guides de bonnes pratiques seront diffusés à l’ensemble des praticiens à la réouverture des cabinets.
Constatant pour l’heure une demande de soins très importante de la population les Ordres départementaux vont « adapter et réguler jusqu’au 11 mai la permanence des soins en fonction de la situation territoriale et sanitaire et de la quantité de matériel de protection individuelle disponible ». Il répond en cela à la demande de l’UFSBD qui demandait hier que soit assurée la continuité des soins notamment pour les personnes atteintes de maladies chroniques.
« Il est naturel que nous soyons inquiets pour l’avenir. Face aux incertitudes scientifiques et économiques, il faut avoir confiance en nos capacités de résistance, de résilience et de mobilisation pour franchir cet obstacle avec courage et détermination », conclut le président de l’Ordre.
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