D’après une enquête en ligne de l’Association des dentistes américains (ADA) auprès de 557 confrères, plus de la moitié des patients seraient sous l’effet plus ou moins intense de la marijuana (cannabis) ou d’une autre drogue lors de leur rendez-vous. Or, selon l’association, l’ivresse cannabique est susceptible de limiter l’action des praticiens.
Dans l’enquête, 56 % d’entre eux déclarent d’ailleurs ne pas effectuer tous les soins prévus ou nécessaires lorsque les patients sont sous emprise. « La marijuana peut entraîner une augmentation de l’anxiété, de la paranoïa et de l’hyperactivité, ce qui peut rendre la séance de soins stressante, estime Tricia Quartey, porte-parole de l’ADA et dentiste à New York, le 7 novembre. Elle peut également augmenter la fréquence cardiaque et avoir des effets secondaires respiratoires indésirables, ce qui limite l’utilisation des anesthésiques locaux, sans compter qu’il semble difficile aux patients « défoncés » de décider sereinement avec le praticien de la suite de leur traitement. »
L’ADA souligne également que les utilisateurs réguliers de marijuana sont susceptibles d’avoir beaucoup plus de caries que les non-utilisateurs. L’ingrédient actif de la marijuana, le THC, donne faim, et « les gens ne font pas toujours des choix alimentaires sains sous son influence ». Aux États-Unis, la consommation de marijuana à des fins récréatives est légale dans 21 états et l’utilisation à des fins médicales est possible dans 37 états. L’ADA ne dit pas, cependant, si les patients prennent de la marijuana spécialement parce qu’ils ont rendez-vous avec leur dentiste…
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