Le Premier ministre Édouard Philippe et Olivier Véran, ministre de la Santé ont donné le 25 mai le coup d’envoi du Ségur de la Santé. Objectifs selon le gouvernement, « tirer collectivement les leçons de l’épreuve traversée et faire le lien avec les orientations du plan « Ma Santé 2022 », pour bâtir les fondations d’un système de santé encore plus moderne, plus résilient, plus innovant, plus souple et plus à l’écoute de ses professionnels, des usagers et des territoires, avec des solutions fortes et concrètes ».
Du très lourd sur le papier, avec un calendrier très serré puisque les concertations sont prévues pour se dérouler sur sept semaines seulement. Elles reposeront sur quatre piliers : « transformer les métiers et revaloriser ceux qui soignent » (le Premier ministre a déjà annoncé l’augmentation « significatives » des salaires à l’hôpital) ; « définir une nouvelle politique d’investissement et de financement au service des soins » (probablement un apurement de 10 milliards d’euros de dettes de l’hôpital public et un nouvel investissement de plusieurs centaines de millions) ; « simplifier radicalement les organisations et le quotidien des équipes » (Edouard Philippe promet des changements « rapides », « assumés » sur la base de « moyens nouveaux ») et enfin, « fédérer les acteurs de la santé dans les territoires au service des usagers ».
Pour cette première, personne n’aura été oublié, près de 300 acteurs du monde de la santé étaient présents en visioconférence : acteurs institutionnels, élus, représentants des usagers, ARS, Assurance maladie, ordres professionnels, syndicats hospitaliers, syndicats de praticiens et professions paramédicales libéraux, représentants des étudiants (l’UNECD était présente) et jeunes médecins, etc.. et syndicats de professionnels libéraux dont les chirurgiens-dentistes qui annoncent tous leur participation aux concertations mais restent prudents.
« Nous serons très attentifs, actifs et intransigeants aux conditions d’exercice de demain et à une convention de plus en plus inadaptée à notre profession, lors des prochaines séances de concertation », prévient la FSDL. Les CDF disent vouloir « défendre l’exercice libéral de proximité et la spécificité des chirurgiens-dentistes, faire entendre leur voix, afin que les manquements constatés lors de cette crise ne se reproduisent plus ». « Cette fois-ci, nous n’avons n’a pas été oubliés », remarque l’Union Dentaire qui entend soutenir activement « l’élaboration d’une santé moderne » dans laquelle les praticiens seront les « acteurs d’une médecine de ville efficace et inclusive. Téléconsultation, impact du numérique sur notre exercice, adaptation aux défis environnementaux place des chirurgiens-dentistes dans la médecine de ville… Les sujets sont vastes ».
Commentaires