Après l’envolée spectaculaire des revenus professionnels de 14,51 % en 2021 liée au rebond post-Covid puis une baisse de 2,65 % en 2022, les revenus retrouvent des couleurs en 2023 : +3,53 % selon les données transmises par la CARCDSF.
Selon ces statistiques portant sur 39 108 revenus déclarés (ODF et autres spécialités comprises), le revenu moyen 2023 avant impôts (IRPP) s’élevait à 122 279 € (bénéfice fiscal avant déduction des cotisations assurance groupe et Madelin, Dom-Tom inclus), marquant une hausse de 3,53 % par rapport à 2022 (évaluation de la caisse au 30 décembre 2024).
Le revenu médian, plus proche de celui des omnipraticiens, est en hausse plus marquée (+4,58 %) à 97 672 €.
Presque la moitié des praticiens (46,93 %) ne dépassent pas 92 736 € de revenu. La moyenne parmi eux se situe à 52 771 €.
Un peu plus d’un tiers (36,19 %) déclarent entre 92 736 et 185 472 € (130 249 € en moyenne), tandis que 6 603 (16,88 % de l’effectif) déclarent au moins 185 473 € (298 368 € en moyenne), dont 4,54 % culminent à plus de 324 577 €.
Si les chirurgiens-dentistes (hommes et femmes) de 35 à 54 ans (soit 41,70 % des praticiens) font mieux que la moyenne avec un revenu moyen s’établissant à 137 471 € à 135 440 € (+1,5 % sur un an) et se partagent la moitié des 4,78 milliards d’euros de revenus déclarés par la profession, ce sont les 55-59 ans qui s’en sortent le mieux (153 975 € en moyenne).
Revenus hommes/femmes : un différentiel de 30 %
Les plus jeunes installés, les moins de 35 ans (24,93 % des effectifs), disposent des revenus les plus faibles : 82 046 € (+5,25 % sur un an).
Les femmes, qui représentent près de 47,3 % de l’effectif, tirent 99 779 € de leur activité (+4,6 %) contre 142 473 € (+3,36 %) pour les hommes, soit un différentiel d’environ 30 % avec leurs confrères. Leur revenu médian s’élève à 83 168 € (+5,58 %) contre 115 255 € (+4,39 %) pour ces messieurs.
Hors Dom-Tom, seul un département ne franchit pas la barre des 100 000 € de revenu moyen par chirurgien-dentiste (contre 4 départements en 2022) : les Hautes-Alpes, où les 103 praticiens déclarent en moyenne 86 865 € (-1,9 %).
À l’inverse, 13 départements dépassent les 150 000 €. Premier au palmarès, comme l’année dernière, l’Eure-et-Loir, où les 143 praticiens (+4 en un an) déclarent 181 513 € (+5,33 %) en moyenne, puis les Deux-Sèvres (172 928 €), la Mayenne (170 565 €) et l’Yonne (169 260 €).
Pour les DOM-TOM : Mayotte 129 764 € (pour 7 praticiens), Guyane 110 108 € (65), Réunion 97 755 € (601), Guadeloupe 92 252 € (261 praticiens), Martinique 88 565 € (201) et Polynésie française 30 848 € pour un seul praticien.
À titre de comparaison, selon les données récoltées en 2023 auprès de 3 246 cabinets dentaires d’omnipratique par l’Union nationale des associations de gestion agréées (UNASA), le bénéfice net moyen, qui constitue le revenu du ou des praticien(s), était en hausse de 4,9 % sur un an à 102 962 €.
Les cabinets d’orthodontie, selon des statistiques portant sur seulement 103 cabinets, ont réalisé en 2023, en moyenne, 536 709 € de recettes nettes.
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