L’Union nationale des professions libérales (UNAPL), confédération de 67 organisations représentatives des professions libérales, tout comme le Centre national des professions de santé (CNPS) qui regroupe 32 syndicats, alertent les libéraux sur le projet de retraite universelle élaboré par le Haut-Commissariat à la réforme des retraites. Mais ils ne manifesteront pas le 16 septembre.
Ces deux organisations, sans remettre en cause le système universel proposé, formulent trois critiques majeures.
D’abord, le montant des taux de cotisations : fixé à 28,12 % jusqu’à un plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS, environ 40 000 euros), puis à 12,94 % au-delà, l‘UNAPL estime que certaines professions verront leurs cotisations augmenter (avocats, architectes…) quand d’autres subiront une baisse sensible de leurs pensions (chirurgiens-dentistes, médecins, pharmaciens…).
Deuxième grief, les réserves des systèmes de retraites complémentaires : plus de 27 milliards d’euros accumulés depuis la création des caisses complémentaires des libéraux seraient aspirés dans le régime universel. L’UNAPL exige que ces réserves « soient sanctuarisées et ne puissent, par souci d’équité, bénéficier exclusivement qu’aux professions qui les ont constituées ».
Enfin, le CNPS dénonce le « flou » sur le devenir des régimes ASV (allocation supplémentaire de vieillesse) et PCV (prestation complémentaire vieillesse), versées par l’Assurance maladie aux praticiens conventionnés.
Le CNPS et l’UNAPL, qui a été reçue par le Premier ministre et Agnès Buzyn le 6 septembre, ont décidé de ne pas relayer l’appel à manifestation du 16 septembre lancé par certains syndicats d’avocats, de pilotes et d’infirmières réunis au sein du Collectif SOS retraite. Mais ils se réservent le droit d’appeler « à une manifestation nationale de grande ampleur » s’ils n’étaient pas entendus sur ces points.
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