DMG
Le segment des matériaux destinés à la préparation du sulcus avant la prise d’empreinte demeure anecdotique au sein de notre pratique. Pendant plus d’une décennie, un seul produit a été disponible sur le marché, conditionné en carpules. Selon la majorité d’entre nous, il était excellent, mais pas très pratique d’utilisation. De fait, les tenants purs et durs du fil permettant l’accès au sulcus faisaient fi des inconvénients de la méthode et persistaient dans leurs habitudes de travail.
Il y a cinq ans environ, un industriel majeur dans notre activité a repris le brevet et a proposé le même matériau d’accès au sulcus, cette fois en compules, utilisable avec un pistolet classique. Et ce produit est devenu lui-même un standard, se retrouvant seul sur le marché.
C’en est fini aujourd’hui : la société allemande DMG propose un matériau dont la composition, même si elle n’est pas précisée par le fabricant, semble très similaire à celle de son concurrent direct. Au final, on est sur une base d’argile avec un astringent ajouté. Quoi qu’il en soit, l’objectif poursuivi est toujours le même : obtenir une visibilité accrue de la limite de préparation en « ouvrant » le sulcus, tout en asséchant la zone des fluides (salive, sang) de manière à la rendre bien « lisible » par le matériau d’empreinte (et a fortiori par une caméra numérique).
L’embout de la compule, un peu plus long et flexible que celui de son concurrent, permet d’atteindre facilement toutes les zones anatomiques pour mettre en place le produit avec précision. Celui-ci se rince assez facilement, et l’effet recherché est obtenu après une ou deux minutes d’application. Sa couleur bleue permet de le visualiser et facilite le travail.
En définitive, le produit a les mêmes inconvénients et avantages que son concurrent, tel que nous l’avions d’ailleurs décrit dans ces colonnes : la compule ne tient pas toujours très bien dans le pistolet, la force de pénétration au fond du sulcus n’est pas toujours suffisante eu égard à une consistance, parfois trop dure, parfois trop souple.
Il apparaît cependant certain que l’utilisation de ce type de matériau est bien plus rapide et facile qu’un fil : avec un peu de pratique, les inconvénients se gèrent et le résultat est au rendez-vous.
A l’heure de l’évolution rapide vers le tout numérique, qui met en jeu des limites de préparation sus- ou au pire juxta-gingivales, enregistrées par une caméra en vue de concevoir des pièces prothétiques usinées destinées ensuite à être collées, il semble qu’un produit comme celui-ci s’inscrit parfaitement dans un protocole moderne qui pourra peut-être, une fois toutes les indications visualisées, réduire fortement ou totalement l’utilisation des fils d’accès aux zones sulculaires. Sincèrement, ce n’est pas votre serviteur qui s’en plaindra.
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