L’inflammation pulpaire est associée principalement à une agression microbienne et/ou traumatique. C’est cependant un processus multifactoriel et chaque élément impliqué dans la restauration de la dent peut être nocif pour la vitalité pulpaire. La présente étude porte sur le délai observé entre la restauration d’une dent et un éventuel traitement endodontique subséquent, en fonction du type de restauration et des parois subsistantes. Elle a été effectuée par l’analyse de tous les patients de l’école dentaire « Case Western Reserve University School of Dental Medicine » ayant reçu une restauration dentaire entre 2008 et 2013, et qui avaient ensuite été l’objet d’un traitement endodontique. Les données recueillies comprenaient le type de restauration, les surfaces dentaires impliquées, le type de dent, la date de la restauration et celle du traitement endodontique subséquent.
Les résultats montrent un délai de 270 (245-294) jours (p < 0,0001) entre la restauration et le traitement de la pulpe. Les restaurations au composite étaient suivies d’un traitement endodontique 1,91 fois plus souvent que celles à l’amalgame et 5,69 fois plus souvent que les couronnes. Les dents présentant deux surfaces restaurées ou davantage étaient plus fréquemment suivies d’un traitement endodontique (p < 0,001).
Les auteurs en concluent que le délai critique après restauration est de 9 mois et que les pertes de substance de plus de deux surfaces et les restaurations au composite sont des facteurs de pathologie pulpaire. Ils recommandent aux praticiens de procéder toujours à une évaluation approfondie de l’état de la pulpe, avant, pendant et après une restauration.
Alors que pour certains, l’amalgame et la couronne sont des restaurations d’un passé révolu et le composite une réponse à tout, les données de cette étude doivent faire réfléchir à une approche du traitement qui dépasse le très court terme.
Restaurations et vitalité pulpaire
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- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
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