Selon la note, les réseaux de soins répondraient à ces deux problématiques. Qui plus est, au moment où ces réseaux tendent à être exclus de la réforme du zéro reste à charge, « ils pourraient être d’utiles relais d’action du fait de l’expérience qu’ils ont accumulée en matière de maîtrise des prix et de contrôle des pratiques des professionnels ou comme tiers de confiance et acteurs de la gestion du risque santé »… Mais, percevant tout de même la défiance qui perdure à l’encontre de ces réseaux, l’auteur de la note propose trois axes de réflexion pour « rassurer les professionnels de santé et les patients ». D’abord, développer les contractualisations de ces réseaux avec les professionnels de santé à l’instar du protocole MGEN/CNSD, puis les rendre plus transparents sur leurs structures et leur mode de fonctionnement. Enfin, apprécier la qualité de ces réseaux. Il s’agirait notamment de les évaluer annuellement par le biais d’un tiers indépendant « pour obtenir une notation « extra-financière » de leurs pratiques » et de rendre publique une synthèse de ces évaluations.
Des dérives pointées par l’Igas
En contrepoint à ce panégyrique qui n’évoque pas les dérives, pourtant constatées, des réseaux, on rappellera que l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) était, elle, beaucoup plus mitigée dans son rapport sur le sujet publié le 20 septembre 2017 (lire Id du 27/9/2017). S’agissant des réseaux dentaires en particulier, les inspecteurs confirmaient que les principes déontologiques qui régissent la profession de chirurgien-dentiste « ne s’appliquent pas directement aux réseaux de soins, ce qui les prémunit contre les recours pour publicité abusive ou détournement de clientèle ».
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