Renforcer les politiques de prévention, identifier les secteurs de soins « à risque augmenté », financer des dispositifs de protection et d’alerte, réaliser des retours d’expériences, faire évoluer les textes en vigueur », etc.
Le rapport sur « Les violences à l’encontre des professionnels de santé » remis au ministre de la Santé, François Braun, le 8 juin, formule 44 propositions pour améliorer la situation. Selon les rapporteurs, Nathalie Nion, cadre supérieure de santé de l’AP-HP, et Jean-Christophe Masseron, président de SOS Médecins, 37 % des professionnels de santé hospitaliers disent subir régulièrement des agressions physiques, et ce chiffre s’élève à 84 % pour les aides-soignants. De son côté, l’Observatoire de la sécurité des médecins libéraux n’a jamais reçu autant de déclarations qu’en 2022 (1 244, majoritairement des agressions verbales et menaces). Et même s’il n’y a pas de données chiffrées concernant les chirurgiens-dentistes dans le dernier rapport de l’Observatoire national des violences en santé, les équipes dentaires ont été confrontées à de nombreux actes de violences en 2022 : agressions à l’arme de poing, au couteau, à la machette, menaces de mort, coups…
Le rapport, écrit après une concertation de plusieurs mois auprès des parties prenantes de la sécurité des soignants, doit permettre au gouvernement de construire un plan contre les violences aux soignants, attendu début juillet. Déjà, plusieurs propositions « ont particulièrement retenu son attention » : notamment le déploiement de dispositifs d’alerte portatifs pour les professionnels exerçant de façon isolée (applications sur smartphone, dispositifs connectés et géolocalisés, portés ou dissimulés), la mise en place d’une formation initiale et continue des soignants et des personnels d’accueil (gestion des comportements violents et agressifs) et l’instauration d’un meilleur accompagnement des victimes dans leurs démarches judiciaires (dépôt de plainte, accès à un avocat, etc.).
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