Bien que les résines composites aient fait de très sérieux progrès du point de vue mécanique et esthétique, il subsiste des possibilités de carie secondaire, de discoloration, de problème de teinte, d’usure et d’éclat ou de fracture en masse. Traditionnellement, en cas d’échec, la restauration est éliminée et refaite totalement. Cependant, à chaque fois, la cavité est agrandie et la dent fragilisée ce qui peut conduire à des restaurations plus complexes et parfois des risques pulpaires. La réparation des composites limite ces inconvénients et apparaît maintenant comme viable à long terme. Un questionnaire adressé à 20 fabricants révèle que tous recommandent la réparation, mais plus de la moitié n’indiquent pas de procédure et les autres se bornent à recommander d’effectuer la réparation avec le même composite, ce qui n’est pas toujours évident lorsque l’on ne connaît pas celui qui a été utilisé.
Pour la présente expérimentation in vitro, des disques de composite nano-hybride (Grandi) ont été réalisés et traités selon les procédures suivantes : (1) surface avivée à la fraise et adhésif Solobond Plus ; (2) sablage à l’oxyde d’alumine à 27 µm et adhésif ; (3) air-abrasion avec particules d’alumine à 30 µm enrobée de silice (Cojet Sand), silane (Monobond-S) et adhésif ; (4) témoin négatif avec application d’adhésif seulement. Une nouvelle couche de composite a alors été appliquée et les échantillons stockés 1 jour ou 6 mois. À 37 °C dans une solution saline.
Les résultats du test en micro-traction montrent que le temps de conservation n’influait pas les résultats. Tous les composites réparés étaient plus résistants que le témoin négatif, mais n’atteignaient pas la résistance du composite intact. Il n’y avait pas de différence significative entre les différentes procédures. Il apparaît donc important, lorsque l’on répare un composite, d’augmenter sa rugosité de surface par fraisage ou diverses procédures de sablage.
Réparation des composites
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- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
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