Remise du prix de thèse ADF/Dentsply

  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°44 - 15 décembre 2021
Information dentaire

Réunis fin novembre pendant le Congrès de l’ADF, les candidats présélectionnés (5 en recherche, 6 en bibliographie et 3 en culturel/intérêt général) par Jean Valcarcel, président du jury et doyen de la Faculté d’odontologie de Montpellier, et Christian Moussally, directeur scientifique du congrès 2021, ont présenté leurs travaux, devant un jury pluridisciplinaire composé de personnalités représentant les disciplines abordées dans les thèses retenues. Ce jury réunissait cette année Caroline Delfosse (odontologie pédiatrique), Dominique Deville de Périère (immunologie-biologie), Jean-Christophe Farges (parodontologie-chirurgie), Didier Griffiths (ergonomie-environnement professionnel), Patrick Simonet (prothèse-­implantologie) et Jean-Luc Veyrune (prothèse-numérique). À l’issue de la délibération, quatre thèses ont été retenues.

Dans la catégorie « Culture et intérêt général », le prix revient à Julie Kabous, de l’UFR d’odontologie de Toulouse, pour un travail mené sous la direction des docteurs Denis Pierron et Rémi Esclassan sur une « Histoire évolutive de la maladie carieuse : exemple des populations inuits ». Un sujet qui montre que l’état de chasseurs-cueilleurs est avantageux en termes de cariologie par rapport à celui d’Homo Sapiens occidental avec un 100 % de dégâts dentaires en moins d’un siècle. Outre le prix, l’auteur reçoit une récompense de 1 000 €.

Dans la catégorie « Bibliographie », le prix est décerné à Léa Massé, de l’UFR d’odontologie de Bordeaux, pour son sujet sur « Les bridges collés cantilever tout céramique : à propos de cas cliniques », travail mené sous la direction du docteur Odile Laviole avec une présentation très pédagogique offrant des solutions dans des situations cliniques complexes où la redécouverte de ces bridges, parfois décriée, est ici très bien défendue avec des cas cliniques documentés et de grande qualité de son propre exercice. Le docteur Léa Massé se voit attribuer une récompense de 1 000 €.

Dans la catégorie « Recherche », les candidats ont été cette année très difficiles à départager tant le niveau était élevé avec cinq sujets de haute volée allant de la connaissance dans l’implication de la pulpe dans les résorptions radiculaires externes avec des modèles animaux et des cas cliniques humains aux conséquences dentaires dans le syndrome de Crouzon avec une étude rétrospective, tout en passant par des études sur les nouveaux matériaux de restauration fluoroactifs ou le suivi rétrospectif sur plusieurs années des restaurations unitaires PICN.
Au final, Matthieu Grosborne, de l’UFR d’odontologie de Paris-Descartes, reçoit le 2e prix recherche pour son travail sur « L’implication de la pulpe dans les résorptions radiculaires externes : études des mécanismes physiopathologiques de la résorption cervicale externe » mené sous la direction du professeur Sybil Vital. Ce travail pointe, avec une illustration iconographique remarquable et une approche scientifique intéressante, la façon dont la pulpe contribue à réguler le mécanisme de résorption en conservant et se protégeant avec un véritable mur alors que la lésion est souvent majeure. Les perspectives posent beaucoup de questions sur la force réparatrice de la pulpe et le processus complexe de résorption.
L’auteur se voit remettre un chèque de 1 400 €.

Enfin, le premier prix de recherche 2021 est décerné à Ludovic Sicard, de l’UFR d’odontologie de Paris Diderot, pour « Les conséquences dentaires intrinsèques et extrinsèques du syndrome de Crouzon » sous la direction du docteur Roman Hossein Khonsari et du professeur Muriel de la Dure Molla. Un travail de recherche sur une pathologie génétique très invalidante touchant les enfants au niveau du massif facial, avec une approche sur la conséquence dans le temps opératoire et la technique opératoire sur l’évolution dentaire avec une perspective pour modifier les abords chirurgicaux afin, au-delà de la réhabilitation faciale, d’aider à ne pas perturber la croissance et l’évolution dentaire. Le lauréat présentera son travail dès l’année prochaine lors du Congrès AADR (American Association for Dental Research)/CADR du 23 au 26 mars aux États-Unis, à Atlanta.

Rappelons que le prix est ouvert chaque année aux jeunes praticiens venant de soutenir leur thèse de doctorat d’exercice en chirurgie dentaire. Tous les doctorants peuvent déjà faire acte de candidature auprès de l’Association dentaire française pour l’édition 2022
(tél : 01 58 22 17 19 – info@adf.asso.fr

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