Les effets de la sévérité des apnées obstructives du sommeil (AOS) sur la posture de la tête restent controversés.
L’objectif de cette étude était de comparer la posture céphalique de patients atteints d’apnée obstructive du sommeil à différents niveaux de sévérité, avec celle de sujets témoins.
L’étude a été menée sur cent sujets. Soixante-quinze sujets ont bénéficié d’une polysomnographie nocturne dans un laboratoire du sommeil et ont été répartis dans trois groupes d’AOS: «légers», «modérés» ou «sévères». 25 sujets, sans aucuns antécédents de troubles du sommeil, de ronflements ou d’apnées, ont constitué le groupe témoin.
Des téléradiographies de tous les participants ont été prises en posture naturelle de la tête. Les angles craniocervical (inclinaison de la tête par rapport à la colonne cervicale), craniovertical (inclinaison de la tête par rapport à la vraie verticale), et cervicovertical (Inclinaison de la colonne cervicale par rapport à la vraie verticale) ont été mesurés dans tous les groupes. Les données ont été analysées en utilisant la plus petite différence significative.
Les résultats ont montré des différences significatives entre les groupes AOS et le groupe témoin et au sein des groupes AOS, pour tous les angles cranio-cervical, craniovertical et cervicovertical (P <0,05), à l’exception d’une mesure cranioverticale (inclinaison de la base antérieure du crane par rapport à la verticale vraie) (P> 0,05). Pour cette mesure, aucune différence significative n’a été mise en évidence entre les groupes AOS.
Les auteurs concluent que la posture de la tête présente des différences significatives chez les patients atteints d’AOS. En général, plus l’AOS est sévère, plus la posture naturelle de la tête est redressée, comme le montre l’augmentation des angles craniocervicaux. Les paramètres de la posture cervicale, mesurés sur les téléradiographies, pourraient indiquer l’existence d’AOS ou le risque de son apparition ultérieure.
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