Si, à ce stade, « la réforme, en plus de son manque de clarté reste inacceptable pour les professions libérales », l’Union nationale des professions libérales (UNAPL), organisation qui regroupe 62 organisations syndicales (dont Les CDF et l’UD), a décidé, le 9 janvier, de poursuivre le dialogue avec le gouvernement mais sous conditions.
Objectif : préserver une marge d’autonomie dans la gestion du futur régime. Le gouvernement ayant déjà lâché du lest pour certaines professions comme les pilotes, pourquoi pas les libéraux ? « Les régimes autonomes de retraite obligatoires de base et complémentaire des professions libérales sont à l’équilibre. Ils ont prévu l’avenir en constituant des réserves et ils contribuent largement à la solidarité nationale sans coûter un centime aux contribuables, rappelle l’UNAPL. Tout cela n’a été possible que grâce à l’effort individuel et collectif des professionnels libéraux ».
Mobilisation générale
Pour que les libéraux restent à la table des négociations, le gouvernement devra concrétiser « dans les prochains jours » quatre conditions, « qui constituent un minimum requis pour limiter les impacts néfastes de cette réforme ».
1/ permettre aux caisses de retraite professionnelles d’instaurer un dispositif obligatoire de retraite complémentaire ;
2/ inscrire dans la loi un taux d’abattement a minima d’un tiers de l’assiette pour le calcul des cotisations ;
3/ garantir le sort des réserves, qui ne pourront « en aucun cas » être reversées à un pot commun, mais restées à disposition des professions qui les ont constituées ;
4/ inscrire dans la loi une représentation spécifique des professions libérales, dans la structure de gouvernance du régime universel.
Si le gouvernement ne respecte pas ces conditions l’UNAPL « appellera tous les professionnels libéraux à une mobilisation générale sous toutes ses formes. »
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