En 2017, en France, près de de 85 millions d’actes d’imagerie médicale diagnostique ont été réalisés, soit 1 187 actes pour mille individus. L’ensemble de ces actes est associé à une dose efficace collective d’environ 110 000 sieverts (Sv) soit une dose annuelle moyenne de 1,53 mSv par bénéficiaire en baisse par rapport à 2012 (1,56 mSv), indique l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) dans un rapport publié le 5 octobre : « Exposition radiologique de la population française liée aux examens d’imagerie médicale diagnostique ».
Environ 30 % (25 millions) de l’ensemble de ces actes sont des actes de radiologie dentaire (351 actes pour mille individus). La radiologie dentaire est ainsi second contributeur en nombre d’actes (55 % pour la radiologie conventionnelle) mais le dernier pour la dose efficace collective relevée à 302 000 Sv soit 0,3 % de la dose collective totale et 0,004 mSv par bénéficiaire (voir tableau 1 ci-dessous). Ce qui est peu, mais, souligne le rapport, « les faibles doses efficaces associées aux examens ne portant que sur une petite partie du corps, tels que les radiographies dentaires ou la mammographie par exemple, ne doivent pas masquer que l’exposition locale, aux glandes salivaires ou à la glande mammaire, peut être relativement élevée ».
Les radiographies intrabucccales, représentent environ les deux tiers des actes, et les radiographies extrabuccales le dernier tiers. « La part des actes extrabuccaux (dont les panoramiques dentaires et les cone-beam CT) est en forte progression depuis 2012, passant de 14 % à près de 32 % du total des actes de radiologie dentaire », souligne l’IRSN. Ils représentent environ les deux tiers de la dose efficace annuelle moyenne (voir tableau 2).
La fréquence d’actes d’imagerie dentaire est maximale dans la classe d’âge 10-14 ans, pour les deux groupes d’actes et pour les deux sexes. Mais elle est significativement plus importante chez les filles (dernière courbe). « Un écart qui peut très probablement être expliqué par des soins orthodontiques plus fréquents chez les jeunes filles que chez les jeunes garçons », indiquait l’IRSN dans précédent rapport sur le sujet.
Après 25 ans, la fréquence des radiographies extrabuccales reste ensuite relativement stable, aux environs de 110 actes pour 1 000 hommes et 135 actes pour 1 000 femmes, jusqu’à environ 70 ans, avant de décroitre très rapidement. La fréquence des radiographies intrabuccales quant à elle augmente progressivement de 25 ans jusqu’à 50-54 ans, où elle atteint 285 actes pour 1 000 hommes et 333 actes pour 1 000 femmes. Cette fréquence décroît par la suite lentement, puis très rapidement après l’âge de 75 ans.
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