Les ministres de la Santé et de l’Enseignement supérieur, Agnès Buzyn et Frédérique Vidal, ont présenté conjointement, le 3 avril, 15 mesures pour le bien-être des 350 000 étudiants en santé. Depuis plusieurs années, les associations étudiantes alertent sur la situation difficile de ces étudiants au cours de leurs études : travail intensif, stress massif de l’examen, pression de la compétition en lien avec l’augmentation du nombre d’étudiants, gardes interminables, pression constante vers la rentabilité des soins, glissement des tâches logistiques et administratives vers les étudiants lorsqu’ils sont en stage… Autant de situations qui conduisent à des prises régulières de psychotropes, des conduites addictives, des dépressions, voire des suicides.
« Si on ne peut quantifier précisément ces situations, des enquêtes conduites par les associations d’étudiants dans plusieurs pays du monde montrent l’ampleur des difficultés et la nécessité d’une action », a insisté la ministre.
Quinze mesures sont donc proposées pour améliorer la vie des étudiants. Parmi elles : la création dans chaque université d’une structure d’accompagnement des victimes de violence ouverte à tous les étudiants et garantissant la confidentialité pour « libérer la parole » et aider à la détection de la souffrance psychique. L’amélioration des conditions de travail en stage : respect strict du repos de sécurité et limitation à 48 heures du temps de travail hebdomadaire, formation pédagogique de tous les encadrants, amélioration des conditions d’accueil et d’hébergement lors des stages en milieu rural. Ou encore, la sortie de la « logique de compétition », ce qui suppose de refonder la première année commune (PACES) et les épreuves classantes de fin de cursus. Des expérimentations d’alternatives seront lancées.
Quinze mesures pour le bien-être des étudiants en santé
- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
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