Québec : les hygiénistes dentaires obtiennent leur autonomie et de nouvelles compétences

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Information dentaire

Depuis l’adoption par l’Assemblée nationale du Québec le 24 septembre dernier du « projet de loi 29 », les 6 500 hygiénistes dentaires de la « Belle province » n’ont plus besoin de la supervision d’un dentiste pour exercer leur métier. C’était déjà le cas dans la plupart des provinces du pays et cela faisait des années qu’ils réclamaient plus d’autonomie.

« Pour la première fois en près de cinquante ans, soit depuis les débuts de la profession d’hygiéniste dentaire au Québec, des activités réservées aux hygiénistes ont été reconnues dans un texte de loi. Désormais, les Québécoises et les Québécois pourront prendre rendez-vous directement avec l’hygiéniste dentaire qu’ils choisiront, qu’elle soit en cabinet dentaire ou à son compte, se satisfait Jean-François Lortie, président de l’Ordre des hygiénistes dentaires du Québec (OHDQ). L’hygiéniste va maintenant pouvoir évaluer la condition buccale, détartrer les dents et les polir, appliquer un traitement au fluor, concevoir, fabriquer et vendre un protecteur buccal et pourra même avoir sa propre entreprise afin d’aller donner des soins préventifs en garderies et en résidences privées pour aînés, par exemple ».

Car outre leur autonomie, les hygiénistes se voient confier de nouvelles compétences comme le droit de poser des scellants, de réaliser une obturation temporaire sans préparation de cavité ou encore d’effectuer des examens diagnostiques, incluant la prise de radiographies, selon une ordonnance du dentiste. (voir la liste complète dans le document à télécharger ci-dessous)

Au cours de son examen au parlement, ce projet de loi avait fait beaucoup d’encre (lire ici). Les nouvelles compétences des hygiénistes avaient courroucé l’Association des chirurgiens-dentistes du Québec (ACDQ), tandis que l’Ordre des chirurgiens-dentistes de la province apportait son appui à leur autonomie. De son côté, la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) reprochait au texte de permettre aux chirurgiens-dentistes de pouvoir intervenir sur « les tissus avoisinants » la bouche, ce que les dentistes ont finalement obtenu. Et les denturologistes (l’équivalent des prothésistes en France) avaient revendiqué la possibilité de réaliser des prothèses sur implants, prothèses qu’ils estiment amovibles puisque dévissables, ce qu’ils n’ont pas obtenu.

(Liste complète du champ d’activité des hygiénistes, dentistes et denturologistes depuis l’adoption du projet de loi 29).

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