A l’origine, Cécile est prothésiste. À 22 ans, tout juste diplômée, elle fait plusieurs stages en laboratoire mais à l’époque, la profession est avant tout masculine. Elle pense que le métier d’assistante lui plairait davantage. Et c’est le cas ! Aujourd’hui elle est l’heureuse et unique collaboratrice d’un endodontiste avec lequel elle s’entend à merveille.
« Être assistante en endodontie, c’est maîtriser la connaissance du plateau technique et la diversité de son instrumentation. L’anticipation, favorisée par le fait que les soins se font sous microscope, est primordiale. Mon poste est polyvalent. Je m’occupe autant de l’administratif que de l’accueil des patients, de la gestion des stocks, la stérilisation. Je suis présente au fauteuil dès que nécessaire. La variété est très motivante. Je mets à profit mes qualités relationnelles, organisationnelles et techniques ».
Outre sa pratique libérale, son praticien est aussi maître de conférences. Un jour où elle se félicitait de leur bonne entente, et déplorait que ce ne soit pas le cas dans tous les cabinets, il répond : « Et si vous aussi faisiez de la formation ? Pour partager votre passion, donner confiance aux assistantes ? », L’idée fait son chemin.
Cécile y voit l’occasion de faire éclore ses compétences pédagogiques. Mais surtout, elle a connu de mauvaises expériences. « Souvent, on manque de reconnaissance. On peut facilement abandonner dans ces cas-là. Se dire que c’est trop difficile. Mais non ! Il ne faut pas baisser les bras, c’est un beau métier, indispensable au fonctionnement du cabinet. Je veux donner le goût de faire cette profession ».
N’ayant pas envie de consulter d’hypothétiques annonces, elle envoie une candidature spontanée à l’AFPPCD ». Engagée quelques mois plus tard, elle suit une formation spécifique délivrant un certificat, puis se lance. Tous les mercredis, elle donne des cours sur l’instrumentation, les protocoles de stérilisation, l’hygiène au cabinet, la gestion du planning, l’hygiène bucco-dentaire, la gestion des stocks. Tout cela, en plus de son métier d’assistante ! « J’ai des semaines de 47 heures, mais je suis ravie. Je ne connais pas l’ennui, ma bête noire ! ».
L’enseignement comporte son lot de challenges. « En formation, les adultes ont tendance à retrouver leur espièglerie d’enfant. Ils chahutent un peu, contestent. J’enseigne, j’encadre, je recadre aussi ! ». Ce nouveau métier lui fait découvrir des facettes de sa personnalité qu’elle ne connaissait pas. « Être formatrice m’ouvre d’autres horizons ». En attendant de voir enfin émerger le métier d’hygiéniste ?
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