Dans un environnement perturbé par la crise sanitaire et ses répercussions sur l’approvisionnement et les prix, la propagation de produits low-cost hors réglementations françaises et/ou européennes, voire de contrefaçons par le biais de la vente en ligne, mais aussi face à l’inflation des normes et des contraintes juridiques, le Comident, appelle toute la filière dentaire, chirurgiens-dentistes, assistantes, prothésistes, fabricants et industriels, à la rigueur et à la vigilance pour assurer la qualité des produits et la sécurité des patients. « Il n’y a pas d’urgence spécifique à évoquer ce sujet, mais c’est une préoccupation de plus en plus prégnante qui s’impose à nous », précise l’organisation professionnelle lors d’un point presse du 19 octobre.
Matériel de soins, produits consommables ou dispositifs médicaux, « de l’assistante qui passe commande, au prothésiste qui façonne, au praticien qui utilise ou installe en bouche, chacun doit se sentir responsable », martèle l’instance qui regroupe les fabricants et distributeurs de matériels du secteur dentaire.
La réglementation (règlement européen sur les dispositifs médicaux, loi cadeau, charte qualité, etc.) et les contrôles qui en découlent (ANSM, DGCCRF) imposent désormais cette rigueur. « Nous avons peu de remontée de terrain en matière de matériovigilance ou de pharmacovigilance, constate Pierre-Yves Le Maout, le président du Comident. C’est bien dommage car c’est comme cela que nous pouvons progresser et éviter les incidents. »
Le Comident souhaite donc une plus grande coopération entre tous les maillons de la chaîne de soins et propose que des formations initiales et continues soient dédiées aux règles relatives à l’approvisionnement, la qualité, la traçabilité et la sécurité des produits. Il a également transmis plusieurs requêtes aux pouvoirs publics : éviter l’inflation des normes et renforcer la lutte contre les produits contrefaits.
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