Depuis une décennie, la profession de prothésiste dentaire traverse une lente érosion : 1 000 entreprises ont disparu, selon une étude de branche publiée le 31 janvier dernier par l’Union nationale patronale des prothésistes dentaires (UNPPD), seul syndicat représentatif de la profession. Sous l’effet d’un mouvement de concentration « pour faire face à la concurrence du low cost et de l’importation », selon l’UNPPD, il reste aujourd’hui 3 600 laboratoires. Ce sont essentiellement de petites structures : plus de la moitié emploient moins de trois salariés et 780 seulement en comptent de plus de six. Au total, la branche comptabilise en 2017, 18 100 actifs dont 79 % de salariés, effectif stable sur un an. L’âge moyen s’établit à 39 ans et la parité est atteinte.
Même s’ils sont répartis sur l’ensemble du territoire, les laboratoires de prothèse sont particulièrement nombreux en Île-de-France (14,5 % des entreprises), en région PACA (11,5 %) et en Occitanie (11,5 %). L’activité principale reste la prothèse fixe (53 %) et amovible (32 %). À noter, le fort développement de l’activité CAO depuis 2009 (11 % en 2017 contre 2 % en 2009). Plus de six entreprises sur dix (62 %) sont équipées d’un système CAO et la moitié d’un système FAO (les plus grands laboratoires).
En hausse en 2015 et 2016, le chiffre d’affaires de la profession se dégrade légèrement en 2017 (-1 %). Il s’élève à 1,27 milliard d’euros hors importateurs. Malgré cette bonne santé générale le syndicat s’inquiète pour l’avenir en raison de l’impact du 100 % Santé sur la profession.
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