Mettre de la souplesse, ouvrir le système. Voilà en substance ce qu’a proposé la Conférence nationale des doyens de faculté de médecine lors des « États généraux de la formation et de la recherche médicales », le 4 décembre à Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Son constat est sans appel. La PACES (première année commune des études de santé) compte 80 % d’échecs et beaucoup de redoublants se retrouvent le bec dans l’eau après deux ans de fac. Et le profil des étudiants est quasi uniforme : 80 % d’entre eux sont titulaires du bac S avec mention « bien » ou « très bien » et la majorité est issue de milieux favorisés. « Le numerus clausus est un échec, ajoute Jean-Pierre Vinel, président des doyens. Le vrai problème, c’est la répartition des médecins, une fois formés, sur le territoire. Or le numerus clausus est inadapté pour résoudre cette difficulté. » Les doyens d’université préconisent donc un assouplissement des règles. Ils souhaitent un numerus clausus profilé à chaque université en fonction de ses capacités de formation, notamment pratiques, ainsi qu’une diversification des recrutements en autorisant encore plus d’étudiants en licence ou master, scientifiques ou autres, à entrer directement en 2e année de médecine, après examen de leurs notes, entretien et un enseignement de complément. Pour éviter que certains perdent deux années universitaires pleines, la conférence plaide également pour une épreuve dès octobre et non en décembre ou janvier. « Un étudiant qui n’est pas en marche un mois après la rentrée a d’ores et déjà accumulé trop de retards », estime Jean-Pierre Vinel. Enfin, les doyens suggèrent un contenu plus généraliste à cette première année trop axée sur les maths et la physique, pour permettre une réorientation plus facile aux collés.
Propositions pour une réforme de la première année de médecine
- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
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