En route ! Dessins néerlandais de paysage. Collection John et Marine van Vlissingen
Jusqu’au 30 avril, Fondation Custodia, 121 rue de Lille, Paris 7e,
www.fondationcustodia.fr
Présentée au Rijksmuseum l’été dernier, cette exposition propose une centaine de dessins hollandais et flamands, florilège d’une collection de plus de 1 700 œuvres, minutieusement constituée par John et Marine Fentener van Vlissingen depuis cinquante ans.
Le voyage débute au XVIIe siècle avec Rembrandt (dessin de la porte Saint-Antoine à Amsterdam) et Jacob van Ruisdael et s’achève au XIXe avec la génération de Josephus August Knip. Point commun des œuvres : le paysage, qu’il soit néerlandais (marines, moulins, scènes d’hiver fourmillantes), français (spectaculaire grande Vue de Cambrai notamment), italien (Paysage près de Galloro, entièrement aquarelle) ou encore africain. La route est belle, très belle…
À l’ombre des frondaisons d’Arcueil, dessiner un jardin au XVIIIe siècle
Jusqu’au 20 juin, Musée du Louvre (Aile Denon, 1er étage, salles Mollien), Paris, louvre.fr
Le domaine d’Arcueil connut son âge d’or au début du XVIIIe siècle. Proche de l’aqueduc construit pour Marie de Médicis entre 1613 et 1624, le château était entouré par un vaste jardin comportant parterres, surfaces boisées, galeries couvertes et escaliers, et traversé par la Bièvre, canalisée et bordée par des parterres et des potagers.
S’il n’en reste aujourd’hui que des fragments, la mémoire des lieux demeure grâce aux dessins de Jean-Baptiste Oudry, Charles-Joseph Natoire, François Boucher et Jacques-André Portail, exécutés entre 1740 et 1750. Réunis pour la première fois, presque en totalité, ils témoignent de la splendeur passée.
Gustave Caillebotte, peintre et jardinier
Jusqu’au 3 juillet, Musée des impressionnismes, Giverny, mdig.fr
Célèbre pour ses compositions inspirées du Paris d’Haussmann, Gustave Caillebotte a aussi consacré une part importante de sa production à l’évocation des jardins. À Giverny, plus de 80 œuvres (peintures et dessins) évoquent cet aspect de son art.
L’artiste a pris goût à la nature dans la propriété familiale d’Yerres où il a peint ses premières études sur le motif, avant de poursuivre au Petit Gennevilliers, propriété destinée à devenir sa résidence principale, où il élabore un somptueux jardin et fait construire une serre, partageant avec son ami Claude Monet une passion pour l’horticulture. Progressivement, cet univers végétal s’impose dans son œuvre.
Paysages, du romantisme à l’impressionnisme, les environs de Paris
Jusqu’au 10 juillet, Musée du Domaine Départemental de Sceaux, Sceaux, domaine-de-Sceaux.hauts-de-seine.fr
À l’apogée du genre, toutes les générations de peintres se retrouvent dans les environs de Paris pour mener la “vie d’artiste”. Au travers d’une centaine de tableaux, dessins et photographies de Corot, Daubigny, Renoir, Sisley, l’exposition dresse la carte de ces lieux emblématiques, Barbizon, Auvers-sur-Oise ou encore bords de Marne, où les artistes ont trouvé tour à tour la lumière étouffée des futaies prisée par les Romantiques, les étendues lumineuses de paysages harmonieusement vallonnés et l’éclat impressionniste de la Seine.
Le regard porté sur ce territoire montre également son industrialisation et son urbanisation en l’espace d’un siècle, à la vitesse du chemin de fer…
Frits Thaulow, paysagiste par nature
Du 16 avril au 26 septembre, Musée des Beaux-Arts de Caen, Caen, mba.caen.fr
En choisissant d’organiser la première grande rétrospective de l’œuvre du Norvégien Frits Thaulow, le musée des Beaux-Arts de Caen esquisse le portrait d’un citoyen du monde, écologiste avant l’heure. Multipliant les voyages à travers l’Europe, cet artiste né à Oslo en 1847, installé durablement en France en 1892, peint sans relâche les paysages qui l’entourent.
Les visiteurs pourront apprécier le regard si particulier que Frits Thaulow porte sur la nature et ses extraordinaires qualités de coloriste à travers notamment quelques-unes de ses grandes séries de paysages, regroupées par saison. L’exposition offre également l’occasion de découvrir les nocturnes peints par l’artiste et ses contemporains qui annoncent le symbolisme à venir.
Eugène Boudin, l’atelier de la lumière
Du 16 avril au 26 septembre, Musée d’Art moderne André Malraux, Le Havre, muma-lehavre.fr
Scintillement, éclat, halo… Eugène Boudin a su apprivoiser la lumière, la faire sienne pour sculpter et donner vie à ses bords de mer champêtres, ses marines orageuses, ses falaises sauvages…
En confrontant sa collection des œuvres du peintre à plus d’une centaine autres provenant de collections particulières comme de grandes collections publiques, françaises et étrangères, le MuMa entend apporter un nouvel éclairage sur cette figure pionnière de l’impressionnisme en abordant des thématiques inexplorées comme le statut de l’esquisse chez Boudin, ombres et lumière, les œuvres peintes pour le Salon… L’exposition consacrera une place d’honneur à des séries de premier plan comme les études de ciel ou les scènes de plage.
Albert Marquet, peintre du temps suspendu
Jusqu’au 21 août, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, www.mam.paris.fr
Albert Marquet (1875-1947) aimait les paysages et était fasciné par l’eau qu’il a beaucoup peinte, des berges de la Seine à la Méditerranée ou aux côtes normandes. Il a construit son œuvre à l’écart des débats artistiques du moment, du post-impressionnisme au fauvisme auquel il est associé à ses débuts.
L’importante monographie que lui consacre le Musée d’Art Moderne, regroupant plus d’une centaine d’œuvres, certaines montrées pour la première fois en France, permet de redécouvrir cet artiste qui a su conserver son indépendance stylistique et met en lumière sa constante recherche de modernité à travers les différents aspects de son œuvre : depuis ses premiers travaux à Paris et à Arcueil aux côtés de Matisse, ses œuvres de la période fauve, ses nus si caractéristiques, jusqu’à son obsession du paysage, de la variation à la série.
Jardins d’Orient, de l’Alhambra au Taj Mahal
Du 19 avril au 25 septembre, Institut du Monde arabe, imarabe.org
L’Institut du Monde arabe propose de découvrir l’histoire des jardins d’Orient… au jardin : pendant l’exposition, le parvis sera investi par un jardin éphémère exceptionnel, interprétation contemporaine des jardins d’Orient confiée au paysagiste Michel Péna. Allées de roses et d’orangers, de palmiers et de jasmins…
À l’intérieur, une exposition retracera l’histoire de ces jardins depuis la plus haute Antiquité jusqu’aux innovations les plus contemporaines, de la péninsule ibérique au sous-continent indien. Un parcours riche de quelque 300 œuvres d’art, maquettes, tirages photo géants ou encore ingénieux dispositifs rappelant ce que les jardins doivent au talent des ingénieurs du passé. Des jardins suspendus de Babylone au tout récent parc al-Azhar du Caire, de l’Alhambra de Grenade au Jardin d’essai d’Alger, du jardin princier au jardin pour tous, un passionnant parcours avec l’eau pour fil conducteur !
L’atelier en plein air, les impressionnistes en Normandie
Jusqu’au 25 juillet, Musée Jacquemart-André, musee-jacquemart-andre.com
Monet, Degas, Renoir, Pissarro, Sisley, Boudin, Gauguin, Morisot, Caillebotte… Pendant plusieurs décennies, la Normandie a été l’atelier en plein air préféré des Impressionnistes qui vont y épanouir et renouveler leur art.
À travers une quarantaine de tableaux, l’exposition évoque d’abord le rôle décisif joué par la Normandie dans l’émergence du mouvement impressionniste, à travers les échanges entre paysagistes français et anglais, le développement d’une école de la nature et les rencontres de Saint-Siméon. Puis, passant d’une approche historique à une approche géographique, elle montre à quel point les paysages et plus encore les lumières de la Normandie ont été déterminants dans l’attirance que cette région a exercée sur tous les maîtres de l’Impressionnisme.
Par-delà les frontières
Peindre le jardin moderne : de Monet à Matisse
Jusqu’au 20 avril Royal Academy, Londres, www.royalacademy.org.uk
Signac, une vie au fil de l’eau
Jusqu’au 22 mai Fondation de l’Hermitage, Lausanne, fondation-ermitage.ch
Rochers et rivières. Chefs d’œuvres de la peinture de paysage dans la collection Lunde
Jusqu’au 30 janvier 2017 Scottish National Gallery, Édimbourg, nationalgalleries.org
Arbres : huiles sur papier de la collection E.V. Thaw
Jusqu’au 10 juillet The Morgan Library & Museum, New York, thelmorgan.org
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