Premières victoires judiciaires contre le low-cost

  • Publié le . Paru dans Profession Assistant(e) Dentaire
Information dentaire

Coup sur coup, deux centres dentaires dits « low-cost », l’un à Paris, l’autre dans les Pyrénées-Orientales, ont été condamnés pour concurrence déloyale vis-à-vis de la profession dentaire. 

Le 11 septembre, le syndicat CNSD et l’Ordre des chirurgiens-dentistes ont obtenu la condamnation par le tribunal d’instance de Paris, d’Addentis. Cette enseigne qui possède plusieurs centres dentaires en région parisienne était poursuivie pour avoir fait la promotion de certains de ses centres par le biais d’émissions de télévision ou d’articles de presse consacrés à leurs ouvertures. Or, l’article R. 4127-215 du code de la Santé publique indique que « la profession dentaire ne doit pas être pratiquée comme un commerce et interdit tous procédés directs ou indirects de publicité ». Selon le tribunal, si l’on admet que les centres de santé peuvent s’acquitter des règles imposées par le code de la Santé publique « cela reviendrait à affranchir les chirurgiens-dentistes employés par ces centres d’un certain nombre de devoirs fondamentaux que les chirurgiens-dentistes exerçant à titre libéral, eux, sont tenus de respecter. » En conséquence, le « caractère publicitaire, qui a pour effet de détourner ou de tenter de détourner la clientèle des autres cabinets dentaires situés à proximité et exerçant à titre libéral, constitue un acte de concurrence déloyale ». 

L’association est condamnée à cesser toute démarche publicitaire et à payer des dommages et intérêts. Peu avant, le 10 septembre, c’est un centre dentaire low-cost des Pyrénées-Orientales, l’association Dentalvie, qui a été condamnée, par le tribunal de grande instance de Perpignan. Le conseil départemental de l’ordre des chirurgiens-dentistes lui reprochait de diffuser sur son site internet un reportage de presse écrite et un entretien télévisé sur l’ouverture du centre : une forme selon lui de publicité interdite, donc de concurrence déloyale. « L’article de presse comme le reportage, manifestement à visées publicitaires, excèdent les informations objectives autorisées et sont exclusifs de toute finalité scientifique, préventive ou pédagogique », constate lui aussi le juge. 

Ces moyens publicitaires ont pour conséquence d’attirer la clientèle « au préjudice des professionnels n’exerçant pas dans ce type de structure ». Il condamne donc Dentalvie à supprimer les reportages incriminés de son site internet et à 5 000 euros de dommages et intérêts. Ces deux décisions sont susceptibles d’appel.

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Vie du cabinet

FAMI 2024 : déclaration ouverte jusqu’au 3 mars

Jusqu’au 3 mars minuit, les cabinets dentaires peuvent déclarer sur amelipro avoir rempli en 2024 les cinq critères ouvrant droit...
Vie du cabinet

Article réservé à nos abonnés Une salle d’attente en forêt

Pourquoi le vert nous apaise-t-il tant ? Le vert a des pouvoirs exceptionnels sur notre corps. Laissons de côté nos a...
Vie du cabinet

Nouvelle grille des salaires au 1er janvier 2025

La FSDL et Les CDF publient la nouvelle grille des salaires au 1er janvier 2025. Elle tient compte de l’accord...
Vie du cabinet

Élections professionnelles dans les TPE : très faible participation

Les résultats de l’élection des représentants des salarié(e)s des très petites entreprises (TPE, moins de 10 salariés) ont été proclamés...
Vie du cabinet

Apprentissage : aides maintenues mais montants réduits en 2025

Le gouvernement maintient les aides à l’apprentissage pour les employeurs recrutant des apprentis en 2025, mais avec des montants revus...
Vie du cabinet

Guide du cabinet de santé écoresponsable : 2e édition

Notre consœur Alice Baras publie la version actualisée de son « Guide du cabinet de santé écoresponsable. Prendre soin du...