Atteintes répétées à la liberté de prescription, à l’indépendance des praticiens ou encore demandes d’examens supplémentaires, notamment radiographiques, « médicalement inutiles » : la FSDL, dénonçant une situation « devenue intolérable », signale dans un communiqué du 12 février avoir déposé plusieurs plaintes contre des chirurgiens-dentistes « consultants » de complémentaires santé devant la chambre disciplinaire de première instance de l’Ordre des chirurgiens-dentistes du Grand-Est.
« La FSDL est alertée depuis plusieurs mois par des praticiens, qui se font en outre l’écho de l’agacement croissant des patients, sur les pratiques des complémentaires », explique le syndicat. Il met également en cause le statut de chirurgien-dentiste consultant « qui n’a aucune existence légale, que nous considérons comme irrégulier et source de confusion pour le public ».
« Charte de bonne conduite »
Conscient du problème, l’Ordre avait indiqué fin 2019 qu’il travaillait « avec les syndicats, l’ADF, l’Académie nationale de chirurgie dentaire et la Mutualité française » à avancer « de manière concrète » sur la question des praticiens consultants des régimes complémentaires « en l’absence de texte juridique spécifique » sur leur statut.
L’institution souhaite mettre en place une « charte de bonne conduite » avec les assurances complémentaires et rappelle que « le praticien consultant travaillant pour le compte d’une complémentaire santé – et parfois abusivement dénommé « praticien conseil » – n’a précisément pas les mêmes prérogatives ni les mêmes droits que le praticien-conseil de l’assurance maladie obligatoire. Du reste, le praticien consultant – comme le praticien-conseil – est tenu au strict respect de la déontologie ».
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